En noir et blanc, Zanele Muholi pose avec une multitude de pinces à linge dans les cheveux, une dizaine de gants chirurgicaux gonflés à l'hélium fixés au corps, des kilomètres de corde enroulés autour du cou? La photographe sud-africaine est devant et derrière l'objectif dans sa série « Somnyama ngonyama » qui signifie, en zoulou, « Louée soit la lionne noire ». Son regard transperce l'image et interpelle le spectateur, venu découvrir cet espace féerique de l'art contemporain qu'est la foire d'art africain As Known As Africa (AKAA) qui se tient à Paris ce week-end prolongé du 9 novembre. Entre deux images, Le Point Afrique a rencontré l'artiste.Lire aussi Afrique du Sud : la militante visuelle Zanele Muholi honoréeLire aussi AKAA : toute l'Afrique à la RépubliqueLire aussi Victoria Mann : « la foire d'art AKAA pour une Afrique sans frontières »Le Point Afrique : Comment le projet « Somnyama ngonyama » a débuté ?Zanele Muholi : Je l'ai commencé en 2014. Je voulais produire des images qui parlent de la façon que l'on a de s'autoreprésenter dans la société. En tant que photographe, on prend souvent des photos des autres, mais c'est difficile de se connecter aux gens que l'on photographie. Je voulais une connexion avec le sujet de la photo, et un engagement différent de celui dont on a l'habitude en tant que photographe. Je me suis donc prise en photo.C'est un long projet assez personnel?Il est en cours depuis toutes ces...
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