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Plus de 90 morts dans un raid israélien sur une école à Gaza selon des secouristes
information fournie par AFP 10/08/2024 à 21:04

Des Palestiniens transportent le corps d'un membre de leur famille tué par une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des Palestiniens transportent le corps d'un membre de leur famille tué par une frappe israélienne dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

La Défense civile à Gaza a annoncé samedi la mort de 93 Palestiniens dont des enfants dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés, une attaque qui a provoqué un tollé international après dix mois de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien.

L'armée israélienne a indiqué que l'école ciblée à Gaza-ville (nord) était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, affirmant y avoir éliminé "au moins 19 terroristes" de ces deux groupes armés palestiniens.

Le raid israélien, dont le bilan ne peut être vérifié de source indépendante, est l'un des plus meurtriers depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre.

L'école al-Tabi'een de Gaza visée avant l'aube servait d'abri à environ 250 déplacés, en majorité de femmes et des enfants, ont affirmé des sources du gouvernement du Hamas qui a dénoncé une "dangereuse escalade".

Un homme est assis au milieu des décombres d'une école touchée par des frappes israéliennes meurtrières dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Un homme est assis au milieu des décombres d'une école touchée par des frappes israéliennes meurtrières dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, "trois missiles ont visé deux étages de l'école et la mosquée (adjacente), causant la mort de 93 personnes, dont 11 enfants et six femmes. Il y a encore des morceaux de corps non identifiés."

Des secouristes ont ramassé des corps dans un bâtiment détruit, selon des images de l'AFP montrant également des proches en pleurs près de corps d'enfants enveloppés dans des draps.

- "Où est le monde? " -

Des Palestiniens déplacés regardent les premiers intervenants se préparer à transporter les corps des personnes tuées lors de frappes israéliennes sur une école de la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des Palestiniens déplacés regardent les premiers intervenants se préparer à transporter les corps des personnes tuées lors de frappes israéliennes sur une école de la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

"Les personnes se trouvant dans la mosquée ont toutes été tuées. L'étage supérieur où dormaient des femmes et des enfants a complètement brûlé", a affirmé Abou Wassim, un habitant de Gaza.

"Où est le monde? Pourquoi reste-t-il silencieux face à ces crimes?", a lancé un autre.

"Israël commet un génocide des Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois (...)", a accusé la rapporteure spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens, Fransesca Albanese, mandatée par le Conseil des droits de l'Homme mais ne s'exprimant pas au nom de l'organisation.

Une jeune fille pleure après avoir identifié un membre de sa famille parmi les morts de frappes israéliennes sur une école dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Une jeune fille pleure après avoir identifié un membre de sa famille parmi les morts de frappes israéliennes sur une école dans la ville de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Premier soutien militaire et diplomatique d'Israël, les Etats-Unis se sont dits "profondément préoccupés" et ont demandé aux responsables israéliens "plus de détails" sur la frappe.

Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et l'Iran, ainsi que l'Union européenne l'ont condamnée.

"Au moins dix écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n'y a pas de justification à ces massacres", a dénoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell.

Selon l'armée israélienne, "les terroristes opéraient depuis l'intérieur de l'enceinte" de l'école "dans le but de mener des attaques contre les soldats". Le raid a été effectué "avec trois munitions précises."

- Manifestations en Israël -

Un enfant blessé pleure dans la cour de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite d'une frappe israélienne nocturne, le 10 août 2024 ( AFP / Eyad BABA )

Un enfant blessé pleure dans la cour de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite d'une frappe israélienne nocturne, le 10 août 2024 ( AFP / Eyad BABA )

Après dix mois de guerre, l'armée israélienne continue de bombarder le territoire palestinien assiégé, où la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, et de combattre et pourchasser les membres du Hamas.

Israël a juré de détruire ce mouvement, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque du 7 octobre menée contre le sud d'Israël à partir du territoire palestinien voisin.

L'attaque a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

L'offensive d'envergure israélienne de représailles à Gaza a fait jusqu'à présent 39.790 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.

Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine, selon l'ONU.

Des personnes manifestent devant le siège du parti Likoud à Tel-Aviv, appelant le gouvernement à démissionner israélien, le 10 août 2024 ( AFP / Oren ZIV )

Des personnes manifestent devant le siège du parti Likoud à Tel-Aviv, appelant le gouvernement à démissionner israélien, le 10 août 2024 ( AFP / Oren ZIV )

En Israël, des manifestants se sont de nouveau rassemblés à Tel-Aviv et Haïfa pour protester contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et exiger un accord permettant la libération des otages.

- Drones du Hezbollah sur Israël -

Une femme pleure à l'intérieur d'une école dans la ville de Gaza, après qu'elle a été touchée par des frappes israéliennes, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Une femme pleure à l'intérieur d'une école dans la ville de Gaza, après qu'elle a été touchée par des frappes israéliennes, le 10 août 2024 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

La frappe contre l'école est survenue au lendemain de l'annonce par Israël de son accord pour reprendre le 15 août des discussions indirectes sur une trêve associée à la libération des otages.

Le Hamas n'a pas donné encore sa réponse.

Jeudi, les pays médiateurs -Qatar, Etats-Unis et Egypte- ont appelé à la reprise à cette date des discussions qui ont échoué ces derniers mois, alors que la communauté internationale craint une escalade militaire entre l'Iran et ses alliés, d'une part, et Israël, de l'autre.

Ces craintes ont redoublé après l'assassinat le 31 juillet à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort le 30 juillet du chef militaire du Hezbollah libanais Fouad Chokr, tué dans une frappe près de Beyrouth revendiquée par Israël.

Un homme pleure au-dessus du corps enveloppé d'un enfant tué lors d'une frappe à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Eyad BABA )

Un homme pleure au-dessus du corps enveloppé d'un enfant tué lors d'une frappe à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 10 août 2024 ( AFP / Eyad BABA )

L'Iran et ses alliés -le Hezbollah, le Hamas et les rebelles yéménites houthis- ont menacé Israël d'une riposte "sévère".

Samedi, "en réponse" à une frappe israélienne qui a tué la veille un responsable du Hamas à Saïda dans le sud du Liban, le Hezbollah a lancé des drones chargés d'explosifs sur une base militaire du nord d'Israël.

5 commentaires

  • 11 août 12:51

    Il n'y a donc que des écoles et des hopitaux dans cette enclave. Ou sont donc planqué tous ces tueurs qui se prennent pour de glorieux combattants comme ce FLN en Algérie avec leurs bombes et leurs attentats .


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