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Police, hôpital, transports... Les négociations salariales ont déjà commencé pour acheter la paix sociale pendant les JO de Paris
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/11/2023 à 13:21

Dans plusieurs secteurs, les discussions ont commencé il y a déjà plusieurs mois, et s'accélèrent désormais.

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

Alors que l'exécutif craint que des mouvements sociaux ne viennent gripper le déroulement des Jeux olympiques de Paris à l'été 2024, les pouvoirs publics ont commencé les négociations avec les policiers, les médecins et infirmiers ou encore avec les conducteurs de métro pour s'assurer que les effectifs soient bien sur le pont.

À l'hôpital, alors que les étés sont déjà difficiles pour les personnels depuis plusieurs années, l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, hôpitaux publics parisiens) a décidé d'octroyer des primes aux soignants qui renonceront à des vacances. Elles vont de 2.500 euros brut pour les médecins à 1.200 euros brut pour un infirmier par exemple, sachant qu'il faudra quelque 750 personnes supplémentaires.

En première ligne, les policiers -30.000 par jour en moyenne- ont commencé leurs discussions avec le ministère de l'Intérieur. Au menu: "gratifications" pour "valoriser l'effort exceptionnel consenti par les agents", "règles d'organisation des congés" et "modalités de travail pendant les JO", "accompagnement social" (comme des gardes d'enfants), selon un courrier du ministre Gérald Darmanin envoyé aux syndicats.

Les syndicats de police menacent

Le syndicat Alliance a répondu et mis d'emblée la pression : "Malgré l'empilement des défis déjà énormes, on exige désormais des policiers des efforts supplémentaires pour les JO 2024 sans aucune contrepartie sérieuse et avec un manque de considération criant", selon un communiqué. Et d'exiger des "réponses claires" à une liste de revendications sous peine de "journées noires".

Autre secteur crucial : les transports franciliens. Il faudra en effet avoir suffisamment de conducteurs de métro, de trains et de chauffeurs de bus, les transports étant déjà à la peine depuis plusieurs mois. Nommé il y a un an à la tête de la RATP, la régie des transports parisiens, pour mettre un peu d'huile dans les rouages notamment en vue des JO, l'ex-Premier ministre Jean Castex, va suivre cela de près. Des réunions bilatérales ont commencé avec les syndicats. Une prime de 15 euros par jour sert de base de discussion , qui vont se tenir secteur par secteur (conduite, maintenance...).

L'accord trouvé sur un étalement de l'ouverture à la concurrence des bus RATP après les Jeux contribue à apaiser le climat social. À la SNCF, des tables rondes réunissant direction et syndicats sont prévues fin novembre.

Une "trève olympique" dans l'aviation civile

En réalité, dans plusieurs secteurs, les approches ont commencé depuis plusieurs mois, en toute discrétion, selon une source gouvernementale. Dans l'aviation civile, le syndicat SNCTA (60% des voix chez les contrôleurs) a adopté en septembre le principe d' une "trêve olympique" avec la Direction générale de l'aviation civile , conditionnée par "une augmentation indemnitaire" et de nouvelles discussions salariales après les JO. Ce qui a fait dire à l'ancien ministre du Travail Xavier Bertrand que le gouvernement avait "payé une rançon" pour éviter une grève du ciel.

À Paris, ville-hôte des JO qui veut être une capitale festive, propre et d'équerre, les services commencent à s'organiser. Pour palier des reports ou une moindre prise de jours de congés, il sera possible de "monétiser jusqu'à dix jours supplémentaires par rapport aux deux jours" possible actuellement, a-t-elle fait savoir à l' AFP .

Les syndicats "vigilants"

Des rendez-vous avec les numéros un des syndicats, ont fleuri ces dernières semaines dans les agendas de la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castéra, ou celui de Tony Estanguet à la tête du comité d'organisation. Pour la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, "il faudra être très vigilant sur les autres secteurs du tertiaire", à côté des mastodontes RATP ou SNCF, explique-t-elle à l' AFP . "La CGT milite pour qu'il y ait des négociations dans les champs professionnels concernés, notamment dans tout ce qui est sécurité, restauration, du commerce, etc", abonde Boris Plazzi, chargé des questions liées aux JO, pour qui les négociations devraient être bouclées d'ici le "printemps".

Yvan Ricordeau (CFDT) pointe de son côté la question des compensations pour des entreprises dont l'activité sera perturbée par les JO , comme des chantiers arrêtés ou des commerces. S'il devait y avoir du chômage partiel, explique-t-il, la "perte de revenu pour les salariés doit être compensée par l'État".

De son côté, a récemment précisé le comité d'organisation, via son directeur général Étienne Thobois, des discussions ont lieu avec les péniches pour les fermetures liées à la cérémonie d'ouverture des JO sur la Seine (26 juillet) et aux compétitions dans la Seine. Un décret est aussi en préparation pour déroger au temps de repos hebdomadaire pour les entreprises "assurant captation et la retransmission des compétitions" et "la continuité des activités" liées aux JO et "l'accueil du public", ce qui concernerait plusieurs milliers de personnes.

2 commentaires

  • 15 novembre 14:54

    Le contribuable comme toujours.


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