La guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump et ses droits de douane entraîne une hausse de "l'incertitude" qui va provoquer "une croissance ralentie comparé à ce qu'elle était il y a quelques mois", a estimé mercredi le président de la Banque mondiale (BM).

The World Bank recently committed to increasing its climate financing from 35 percent of total lending to 45 percent for the financial year ending June 30, 2025, with the money split between climate change adaptation and mitigation. The bank almost reached the 45 percent target last year, and is on track to beat it this year, World Bank president Ajay Banga said in an interview ahead of the IMF World Bank Annual Meetings in Washington next week."But what's inside the 45 is very important," he said, calling climate change adaptation policies like building climate-resilient infrastructure "development done smart." (Photo by Brendan Smialowski / AFP) ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )
Lors d'une conférence de presse en ligne en amont des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM, le président de l'institution Ajay Banga a en effet jugé que "l'incertitude et la volatilité vont indubitablement contribuer à un environnement économique et un climat des affaires plus prudents".
"Quand vous avez cela, vous aller vers une réduction de la croissance au niveau mondial", a-t-il ajouté.
Le FMI et la BM doivent publier la semaine prochaine leurs prévisions de croissance actualisées pour l'économie mondiale mais des interrogations demeurent sur la capacité des deux institutions de prendre pleinement en compte l'impact potentiel des droits de douane américains sur la croissance, alors que l'amplitude de ces taxes est constamment révisée par la Maison Blanche.
Un tel ralentissement pourrait renforcer la fragilité budgétaire d'un certain nombre de pays émergents ou à faible revenus, alors que nombre d'entre eux se débattent encore avec les conséquences financières de la pandémie de Covid-19.
Parmi les raisons, un ralentissement de l'économie mondiale entraînerait une baisse de la demande de matières premières qui "viendra peser sur les finances" des pays producteurs, a alerté M. Banga.
"Nous allons devoir voir comment nous adapter à cette donne dans les prochaines semaines, en fonction de la manière dont cette incertitude vient réellement peser" sur la croissance, a souligné le président de la BM.
Interrogé sur l'impact d'un gel potentiel des financements provenant des Etats-Unis, Ajay Banga a rappelé que, dans l'ensemble la première puissance mondiale représente "17% du capital de nos institutions, c'est un peu moins de cinq milliards de dollars sur les dernières années".
Seule exception, IDA, l'association de développement international, une des filiales du groupe, qui ne fonctionne que grâce aux dons des contributeurs et qui a mené l'année dernière un processus de reconstitution de ses fonds, avec des engagements des contributeurs supérieurs à ce qu'ils avaient été cinq ans plus tôt.
"Je ne connais pas encore le niveau de la contribution américaine. S'ils décident de ne pas contribuer, et que des pays européens revoient leur contribution à la baisse, nous envisageons un chiffre plus bas que les engagements initiaux, peut-être de l'ordre de 80 milliards de dollars. Mais il faut garder en mémoire que l'enveloppe d'IDA n'était que de 30 milliards de dollars en 2018", a-t-il détaillé.
Les principaux contributeurs, dont les Etats-Unis, s'étaient engagés en décembre dernier à apporter 100 milliards de dollars sur trois ans à IDA.
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