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Pourparlers sur le nucléaire iranien à Oman: la Maison Blanche salue "un pas en avant"
information fournie par AFP 13/04/2025 à 04:11

L'envoyée américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff, le 6 mars 2025 à la Maison Blanche (gauche) et le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi, le 7 mars 2025 à Jeddah ( AFP / Mandel NGAN )

L'envoyée américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff, le 6 mars 2025 à la Maison Blanche (gauche) et le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi, le 7 mars 2025 à Jeddah ( AFP / Mandel NGAN )

Les Etats-Unis ont salué "un pas en avant" et des discussions "très positives et constructives" à l'issue samedi de rares pourparlers sur le programme nucléaire iranien, après les menaces du président Donald Trump de recourir à une opération militaire en l'absence d'un compromis.

Les pourparlers menés par l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ont franchi "un pas en avant vers un accord mutuellement satisfaisant", a ajouté la Maison Blanche dans un communiqué.

A bord de l'avion présidentiel Air Force One, M. Trump a qualifié ces premières discussions de "OK", refusant d'en dire davantage tant qu'elles ne sont pas terminées.

Après avoir échangé brièvement avec M. Witkoff, lors de discussions indirectes dans la capitale omanaise Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi a précisé que le dialogue reprendrait "samedi prochain" 19 avril.

"La partie américaine a également déclaré que l'accord souhaité est celui qui peut être atteint dans les plus brefs délais, mais cela ne sera pas facile et nécessitera la volonté des deux parties", a-t-il dit à la télévision d'Etat iranienne.

"Lors de la réunion, je pense que nous nous sommes beaucoup rapprochés d'une base de négociation (...). Ni nous ni l'autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d'une perte de temps et de négociations qui s'éternisent", a-t-il ajouté.

Les discussions se sont déroulées dans "une atmosphère cordiale", selon le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, qui a servi de médiateur pendant les échanges.

Les Américains avaient appelé à des discussions directes.

La diplomatie iranienne a salué dans un communiqué "une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel", précisant que MM. Araghchi et Witkoff avaient eu un échange direct de "quelques minutes".

Adversaires depuis 1979, Téhéran et Washington tentent de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire, après le règlement international dit JCOPA de 2015 dont Donald Trump s'est retiré unilatéralement lors de son premier mandat en 2018.

L'Iranien Araghchi a dit viser "un accord équitable et honorable, sur la base de l'égalité".

Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l'Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.

Donald Trump a adopté une politique de "pression maximale" à l'égard de la République islamique et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il avait créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui ont rompu leur relations diplomatiques depuis 45 ans.

- "Ligne rouge" -

Carte de l'Iran montrant les sites nucléaires, réacteurs et mines d'uranium   ( AFP / Sylvie HUSSON )

Carte de l'Iran montrant les sites nucléaires, réacteurs et mines d'uranium ( AFP / Sylvie HUSSON )

Les Etats-Unis cherchent depuis près de 20 ans à mettre fin au programme nucléaire de l'Iran, qu'ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.

M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que "la militarisation de la capacité nucléaire" de Téhéran était une "ligne rouge" pour Washington.

"Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C'est notre position aujourd'hui. Cela ne veut pas dire, qu'à la marge, nous n'allons pas trouver d'autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis", a-t-il dit.

Malgré ce dialogue, le président Trump n'avait pas exclu mercredi une intervention militaire "tout à fait" possible s'il n'y a pas d'accord avec l'Iran.

"S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué", avait averti M. Trump, indéfectible soutien du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui agite depuis des années le spectre d'une attaque contre le programme nucléaire iranien qu'il qualifie de menace existentielle contre l'Etat hébreu.

"Je veux que l'Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d'arme nucléaire", a prévenu vendredi M. Trump.

- "Un peu d'oxygène" -

Une personne passe devant une fresque sur l'ancienne ambassade américaine à Téhéran, le 8 avril 2025  ( AFP / ATTA KENARE )

Une personne passe devant une fresque sur l'ancienne ambassade américaine à Téhéran, le 8 avril 2025 ( AFP / ATTA KENARE )

Après le retrait de Washington du JCPOA de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d'Iran a pris ses distances avec l'accord international (Iran, Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Elle a accru son niveau d'enrichissement de l'uranium jusqu'à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l'accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d'une bombe atomique.

Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l'Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.

Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, "la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l'obtention d'un peu d'oxygène, d'un allègement des sanctions, afin de relancer l'économie, car le régime est devenu assez impopulaire".

12 commentaires

  • 13 avril 10:10

    Le résultat est pourtant visible les US imposent ce qu’ils veulent à toute la planète et absolument personne ne bouge ni russe ni chinois et ce n’est pas terminé. La véritable puissance économique et militaire est bien la , les autres sont incapables de former une coalition seule Musk l’ compris quand il demande de Maud les US s’allie a l’UE pour affaiblir durablement la Chine


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