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Pouvoir travailler sans entrave le 1er-Mai : après les boulangers, les fleuristes en appellent au gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/04/2025 à 11:16

A l'instar des boulangeries, les spécialistes des fleurs déplorent des verbalisations infligées ces dernières années, alors que le jour du traditionnel brin de muguet représente un temps-fort commercial de leur activité.

Le 1er-Mai, et son traditionnel muguet, est un temps-fort de l'année des fleuristes (illustration) ( AFP / GEORGES GOBET )

Le 1er-Mai, et son traditionnel muguet, est un temps-fort de l'année des fleuristes (illustration) ( AFP / GEORGES GOBET )

Dans la foulée des boulangers, les fleuristes réclament de pouvoir exercer sans crainte de sanctions le jour du 1er-Mai, appelant l'exécutif à faire évoluer la législation.

"En 2023 et en 2024, des contrôles inopinés, effectués par des inspecteurs du travail le 1er-Mai ont conduit à des rappels à la loi et des verbalisations chez des fleuristes et dans des jardineries", affirme la Fédération française des Artisans fleuristes dans un communiqué relayé par plusieurs médias dont BFMTV .

Le Code du travail autorise uniquement les entreprises qui "en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail" à faire travailler des salariés un 1er mai, fait valoir la Fédération des fleuristes. Or, "la vente de muguet n'est toujours pas officiellement reconnue comme 'une activité ne pouvant pas être interrompue' par la loi", regrette l'organisation, alors que la vente des traditionnels brins de muguet du 1er-Mai représente un temps-fort de leur année.

Les commerçants qui feraient venir leurs salariés le 1er mai risquent 750 euros d'amende par salarié et 1.500 euros quand celui-ci est mineur. Pourtant "les salariés qui travaillent le 1er mai sont volontaires et sont payés double, comme le prévoit la Convention Collective de la profession", ajoute la Fédération, dont le président dénonce une situation "tout à fait ubuesque".

Une proposition de loi dans les tuyaux

Le cas de figure fait écho à celui des boulangers, qui selon les textes ne peuvent faire appel à leurs salariés, seul le boulanger entrepreneur étant autorisé à exercer en ce jour férié. "Nous voulons continuer à ouvrir le 1er-Mai comme on le fait depuis 100 ans, on a toujours travaillé le 1er mai, c’est même dans la convention collective", a indiqué à l'AFP Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie qui s'était ému ces derniers jours d'une législation trop contraignante.

Interrogée sur France 2 , la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a répondu qu'un boulanger, qui est entrepreneur, est autorisé à travailler le 1er mai, mais pas ses salariés. "Le pain est une tradition française", a-t-elle ajouté. "Je m’engage à soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux salariés des boulangeries de travailler le 1er-Mai s’ils le souhaitent." Mme Vautrin a précisé que des députés étaient en train de préparer une telle proposition de loi. "Ça fait partie de ces contraintes qui méritent d'être desserrées", a-t-elle estimé.

"L'application de cette loi est aujourd'hui difficilement compréhensible", avait pour sa part admis Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi. "Ce sont des métiers importants. Si, sur une base volontaire avec des compléments de salaire, les gens ont envie de s'organiser, on doit pouvoir laisser (faire) avant de pouvoir clarifier les choses dans la loi", a-t-elle dit.

9 commentaires

  • 22 avril 19:37

    aremon05 - allez vous ballader dans le souk á Agadir. C'est le reve. il ne ferme qu'un seul jpur - ni le dimanche, ni le vendredi - pour faire le ménage.


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