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Présidentielle en Russie : la candidature du seul opposant à Poutine rejetée par la Commission électorale
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/02/2024 à 12:10

Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000, vise un nouveau mandat de six ans en mars, face à des candidats qui soutiennent tous peu ou prou sa politique.

Boris Nadejdine à Moscou, en Russie, le 8 février 2024. ( AFP / NATALIA KOLESNIKOVA )

Boris Nadejdine à Moscou, en Russie, le 8 février 2024. ( AFP / NATALIA KOLESNIKOVA )

Il était le seul à porter les espoirs des opposants à Vladimir Poutine et à son offensive en Ukraine. Mais l'aventure s'arrête jeudi 8 février pour Boris Nadejdine, dont la candidature à la présidentielle russe a été rejetée par la Commission électorale.

Ce vétéran discret de la vie politique a canalisé les espoirs des Russes opposés à la politique du Kremlin, en l'absence d'autres figures d'opposition plus connues qui sont toutes en exil ou en prison. Il a indiqué vouloir contester en justice le rejet de sa candidature, mais ses chances de succès sont quasi-nulles.

"La Commission électorale centrale a refusé d'enregistrer ma candidature", a indiqué sur Telegram Boris Nadejdine, âgé de 60 ans. L'instance en charge de l'organisation des scrutins en Russie, fidèle au Kremlin, n'a pas encore officialisé cette décision, mais selon l'opposant celle-ci ne fait aucun doute.

"Participer à l'élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions. Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême ", a-t-il ajouté.

Répression systématique de toute contestation

Dans un contexte de répression systématique de toute contestation du pouvoir en Russie, la réélection du président sortant Vladimir Poutine au scrutin organisé du 15 et 17 mars ne fait aucun doute.

La Commission électorale reproche à Boris Nadejdine de ne pas avoir récolté les 100.000 signatures valides d'électeurs le soutenant pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Lundi, un groupe de travail de la Commission avait déjà rendu un avis négatif sur la candidature de Boris Nadejdine, assurant avoir trouvé 15% de "signatures erronées" parmi celles qu'il a soumises , soit trois fois plus que le plafond d'erreurs autorisé.

Il est peu probable que la Cour suprême, une autre institution fidèle au Kremlin, rende une décision favorable à Boris Nadejdine.

Dans ce contexte, il ne se faisait guère d'illusions sur ses chances de succès à la présidentielle, mais avait néanmoins dit à l' AFP fin janvier espérer que le scrutin présidentiel puisse marquer le "début de la fin" de l'ère Poutine. "Des dizaines de millions de personnes allaient voter pour moi. Je suis en deuxième position derrière Poutine !", a clamé en outre Boris Nadejdine jeudi devant la Commission.

"On ne le considère pas comme un concurrent", selon le Kremlin

Ancien député libéral à la carrière politique jusque-là discrète, Boris Nadejdine promet d'arrêter le "cauchemar" de l'offensive en Ukraine, de mettre fin à la "militarisation" de la Russie et libérer "tous les prisonniers politiques" comme l'opposant Alexeï Navalny détenu dans l'Arctique.

Peu connu hors du minuscule milieu libéral, l'intéressé raconte s'être lancé en octobre parce qu'aucune figure anti-Poutine plus célèbre n'avait sauté le pas.

Le Kremlin n'a, lui, pas caché son dédain pour cet opposant. "On ne le considère pas comme un concurrent" , avait lâché à la presse fin janvier Dmitri Peskov, porte-parole du président russe.

Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000, vise un nouveau mandat de six ans en mars. Face à des candidats qui soutiennent tous peu ou prou sa politique, sa réélection ne fait guère de doute. Fort d'une réforme constitutionnelle adoptée en 2020, il peut se maintenir au Kremlin jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.

17 commentaires

  • 09 février 02:41

    J'aimerais bien poser deux questions à Cavalerie et testani2 : si Poutine était à la frontière de la France avec son armée après avoir tout "avalé" de l'Ukraine à l'Allemagne, vous diriez quoi de ce "grand" dirigeant ?
    Et s'il décidait de franchir la frontière française, vous l'applaudiriez et devriendriez collaborateur, vous entreriez en résistance ou vous vous sauveriez de l'autre côté de l'Atlantique ?
    A moins que vous n'ayez pas le courage de répondre à ces questions ...


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