Des Insoumis ont d'ores-et-déjà prevenu qu'ils relaireont la réunion sur les réseaux sociaux.
Manuel Bompard à Paris, le 7 mars 2023. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Éviter les "arrangements", les "combines" et les "magouilles". Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a une nouvelle fois demandé mardi 14 mars que la réunion des parlementaires chargés de trouver un compromis sur la réforme des retraites soit publique. La président de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet lui a opposé une fin de non-recevoir.
Pour "un texte qui est aussi important, qui donne lieu à autant de mobilisation dans le pays, il me semble que c'est la moindre des choses que cette commission mixte paritaire soit publique et que ça ne se passe pas dans un huis clos secret , avec des arrangements, des combines et des magouilles", a expliqué sur franceinfo le député des Bouches-du-Rhône.
"Ce serait un très mauvais signal pour notre démocratie si la conférence des présidents (de l'Assemblée), et donc la minorité présidentielle, envoyait le signal que cette commission mixte paritaire doit rester secrète", a-t-il ajouté, les invitant à ne "rien cacher" et à "assumer leur position" publiquement.
Conformément au règlement de l'Assemblée, "la publicité des travaux de la commission est assurée seulement par un compte rendu écrit qui fait état des travaux et des votes de la commission, ainsi que des interventions prononcées devant elle, à l'exclusion de tout autre procédé", a répondu Yaël Braun-Pivet au patron des députés PS Boris Vallaud -qui avait lui aussi demandé que cette réunion soit retransmise-, dans un courrier dont l' AFP a eu connaissance. Ce compte rendu sera publié sur le site de l'Assemblée, mais avec plusieurs heures voire quelques jours de décalage.
"Démocratie de couloirs"
Aussitôt après la réponse de la présidente de l'Assemblée, le député LFI Hadrien Clouet, membre suppléant de cette CMP, a lancé sur Twitter : "Et bien on va se charger du compte-rendu écrit, pour satisfaire la Présidente . RDV demain sur nos réseaux !"
Opposée à une "démocratie de couloirs", la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot s'est engagée à "utiliser ce que nous avons à disposition", réseaux sociaux et points presse réguliers pendant la CMP, pour "une publicité et une transparence", malgré un "avertissement" de Yaël Braun-Pivet.
Sept députés et sept sénateurs, et autant de suppléants, négocieront au Palais Bourbon en commission mixte paritaire (CMP), à huis clos si l'on suit l'usage. Un compte rendu des échanges sera ensuite publié sur le site de l'Assemblée, mais avec plusieurs heures voire quelques jours de décalage.
Si les parlementaires parviennent à un accord, ce qui est probable, le texte sera soumis jeudi au vote du Sénat puis à celui beaucoup plus incertain de l'Assemblée, pour son adoption définitive.
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