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RFK Jr promet de s'attaquer aux institutions qui "volent la santé" des Américains
information fournie par AFP 14/02/2025 à 03:21

Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr. dans le Bureau ovale, le 13 février 2025 ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr. dans le Bureau ovale, le 13 février 2025 ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Tout juste confirmé ministre américain de la Santé, Robert Kennedy Jr, décrié pour ses positions antivaccins, a promis jeudi de s'attaquer aux institutions qui "volent la santé" des Américains, suggérant une possible refonte des autorités sanitaires.

Lors de sa prestation de serment dans le Bureau ovale, le neveu du président démocrate assassiné JFK a partagé quelques anecdotes familiales avant de chanter les louanges de Donald Trump, avec qui il a signé quelques mois plus tôt une alliance improbable.

"Dieu m'a envoyé le président Trump", a-t-il lancé sous son regard, évoquant "vingt ans" de prières quotidiennes pour trouver le moyen de "résoudre l'épidémie de maladies chroniques infantiles".

"Nous avons besoin de quelqu'un qui soit prêt à intervenir et qui ait la volonté, les tripes et la force de remettre en question les orthodoxies", a-t-il asséné, estimant que le républicain avait "prouvé encore et encore qu'il était ce héros".

Le président a lui promis que "Bobby", de son surnom, s'attaquerait aux problématiques de santé et restaurerait la confiance des Américains dans les autorités sanitaires.

"Les États-Unis dépensent plus d'argent pour la santé que n'importe quel autre pays sur Terre. Mais nous sommes de plus en plus malades chaque année", a-t-il tonné, assurant qu'il n'y avait "pas de meilleure personne" pour changer les choses.

- "Bon sens" -

Ancien démocrate, Robert Kennedy Jr s'est rallié à Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle après avoir été candidat indépendant.

En raison de sa remise en cause de la sûreté des vaccins et de son soutien à des théories conspirationnistes, de nombreux scientifiques et professionnels de santé ainsi que des élus démocrates avaient appelé à ne pas le confirmer.

Ces dernières années, RFK Jr s'est fait le relais de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, notamment par le biais de l'organisation Children's Health Defense qu'il a cofondée.

Depuis sa nomination, le septuagénaire a toutefois tâché de rassurer. Il a ainsi déclaré jeudi défendre des politiques de "bon sens" en faveur du "consentement éclairé" de tous.

Avant de répéter sur Fox News qu'il ne "retirerait les vaccins de personne", jugeant toutefois qu'il n'y avait "pas d'études de sécurité complètes sur la quasi-totalité des vaccins".

- Coupes -

Le sénateur indépendant de gauche Bernie Sanders et la sénatrice démocrate Elizabeth Warren lors d'une réunion de la commission des finances du Sénat américain sur la recommandation de la confirmation de Robert Kennedy Jr. comme ministre de la Santé, à Washington, le 4 février 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

Le sénateur indépendant de gauche Bernie Sanders et la sénatrice démocrate Elizabeth Warren lors d'une réunion de la commission des finances du Sénat américain sur la recommandation de la confirmation de Robert Kennedy Jr. comme ministre de la Santé, à Washington, le 4 février 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

Cet ancien avocat respecté en droit de l'environnement, qui a plaidé contre Monsanto dans l'affaire de l'herbicide Roundup, prend la direction d'un ministère employant plus de 80.000 personnes.

A sa tête, il entend s'attaquer aux maladies chroniques dont l'obésité via la lutte contre l'alimentation ultratransformée, un combat qu'il mène de longue date et qui est salué par des personnalités des deux bords de l'échiquier politique.

"Je crois en la liberté de choix. Si vous voulez manger des Twinkies (gâteau industriel américain), vous pouvez le faire, mais vous devez savoir ce qu'ils contiennent", a-t-il détaillé sur la chaîne préférée des conservateurs, appelant à une "transparence radicale".

Il a aussi manifesté sa volonté d'"écarter" certains responsables sanitaires après avoir déclaré plus tôt devant Donald Trump vouloir "faire la même chose" que le quasi-démantèlement de l'Agence pour le développement (USAID) "avec les institutions qui volent la santé de nos enfants".

Bien que mis en difficulté au Sénat lors des auditions préalables à sa confirmation, ce personnage haut en couleur, accro à l'héroïne dans sa jeunesse, a réussi jeudi à être approuvé par la chambre haute du Congrès grâce à la majorité républicaine, et ce malgré la vive opposition des démocrates.

A l'exception d'un républicain, Mitch McConnell, ancien chef de la majorité au Sénat et "survivant de la polio", une maladie virale quasiment éradiquée grâce à la vaccination, tous les conservateurs l'ont soutenu, grâce notamment à son revirement sur la question de l'avortement.

Alors qu'il défendait encore il y a peu l'idée que les femmes puissent avorter tout au long de leur grossesse, RFK Jr a promis aux élus de se ranger derrière l'avis de Donald Trump sur la question.

Le Sénat a jusqu'ici validé chacune des nominations du président américain, malgré les critiques visant certaines d'entre eux, comme Pete Hegseth, devenu ministre de la Défense et visé par une accusation d'agression sexuelle en 2017, et par des suspicions de consommation excessive d'alcool.

28 commentaires

  • 14 février 08:58

    les seules institutions qui volent la santé des américains ce sont les compagnies d'assurances qui ponctionnent un max et reversent très peu et les sté de malbouffe qui s'en donnent à coeur joie . Mais bon , on ne va pas s'attaquer aux copains !!


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