
( AFP / HENRY NICHOLLS )
L'activité du secteur privé s'est légèrement contractée en novembre au Royaume-Uni, selon l'indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global, témoignant des inquiétudes des entreprises après l'annonce de hausses d'impôts colossales dans le premier budget du gouvernement travailliste.
Cet indicateur de croissance a baissé à 49,9 en novembre, après s'être déjà replié à 51,8 en octobre, est-il précisé dans le rapport mensuel. Un indice en dessous de 50 signifie une contraction économique.
"La première enquête sur la santé de l'économie après le budget est peu encourageante. Les entreprises ont fait état d'une baisse de la production pour la première fois depuis un peu plus d'un an", relève Chris Williamson, économiste de S&P Global, dans un communiqué.
Selon lui, cela reflète le fait que l'optimisme des entreprises, à un plus bas depuis fin 2022, a fortement chuté depuis l'élection, en juillet, du parti travailliste à la tête du pays après 14 années de gouvernements conservateurs.
Du commerce de détail à l’hôtellerie restauration, les entreprises de nombreux secteurs se sont élevées contre une hausse massive des cotisations patronales dans le budget présenté fin octobre - qui prévoit aussi des emprunts exceptionnels pour doper l'investissement.
"Bien que marginales" en novembre, les baisses de l'activité mais aussi des embauches "contrastent fortement avec les taux de croissance robustes observés l'été dernier", ajoute Chris Williamson, estimant que cela renforce les inquiétudes "quant aux perspectives pour l'année à venir".
La croissance britannique a freiné au troisième trimestre, avec une petite hausse de seulement 0,1% du Produit intérieur brut (PIB), selon des chiffres publiés il y a une semaine par l'Office national des statistiques (ONS), au grand dam du gouvernement travailliste et de ses ambitions de relancer l'économie.
"A première vue, la chute" de l'activité en novembre suggère que la croissance du PIB "se contracte au milieu du quatrième trimestre", mais "l'indice PMI ne reflète pas l'augmentation des dépenses publiques prévue dans le budget" qui pourraient au contraire doper la croissance, souligne toutefois Elias Hilmer, analyste chez Capital Economics.
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