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Rubio et Witkoff à Paris pour des entretiens sur l'Ukraine et l'Iran
information fournie par Reuters 17/04/2025 à 13:34

Réunion au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris

Réunion au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris

(Coquille dans le titre)

par Elizabeth Pineau et Michel Rose

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et l'envoyé spécial de Donald Trump Steve Witkoff ont entamé jeudi à Paris une série d'entretiens sur la guerre en Ukraine avec les Européens, soucieux de plaider la cause de Kyiv auprès de l'administration américaine.

Une délégation ukrainienne de haut rang s'est invitée à la table de ces discussions dans la capitale française entre les Américains et des représentants de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne.

Outre la guerre en Ukraine, le dossier nucléaire iranien sera au menu des entretiens entre Américains et Européens (E3), avant le départ de Steve Witkoff pour une nouvelle séance de pourparlers samedi à Rome avec l'Iran, une semaine après l'ouverture de discussions indirectes à Oman entre Washington et Téhéran.

L'envoyé spécial de Donald Trump a engagé en fin de matinée des discussions avec les conseillers diplomatiques français, britannique et allemand et rejoindra ensuite Marco Rubio pour un déjeuner de travail à l'Elysée avec Emmanuel Macron, a fait savoir la présidence française.

Les deux responsables américains s'entretiendront de nouveau dans l'après-midi avec les conseillers des trois puissances européennes et le chef de cabinet du président ukrainien Volodimir Zelensky, Andriy Yermak.

"ARRÊTER LE CARNAGE"

Donald Trump, qui promettait pendant sa campagne présidentielle de mettre fin au conflit russo-ukrainien en 24 heures, qui a renoué le contact avec Vladimir Poutine et repris à son compte une partie de la rhétorique du Kremlin, manifeste désormais son impatience face à l'absence de progrès en vue d'un cessez-le-feu entre Kyiv et Moscou, en blâmant les deux camps.

Seule l'Ukraine a accepté le mois dernier une proposition d'arrêt des hostilités élaborée par les Etats-Unis, Moscou jouant la montre et posant ses conditions.

Les belligérants ne sont pour l'instant convenus que de mettre fin à leurs attaques réciproques sur les infrastructures énergétiques et en mer Noire, tout en s'accusant mutuellement de ne pas respecter cette trêve.

Kyiv et ses alliés européens comptent insister sur la responsabilité de la Russie dans le rejet de la proposition américaine de cessez-le-feu en espérant convaincre Washington d'adopter une ligne plus dure face à Moscou.

Le bombardement russe en plein dimanche des Rameaux sur la ville de Soumy, qui a fait 35 morts, illustre selon eux la volonté de Moscou de ne pas faire la paix. Aux yeux de Washington, il est une raison de plus d'"arrêter le carnage".

Commentant ces discussions, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Steve Witkoff s'était entretenu longuement avec le président Vladimir Poutine la semaine dernière sur la recherche d'un règlement du conflit.

"Malheureusement, nous voyons que la priorité des Européens est de prolonger la guerre", a-t-il ajouté.

La présence à Paris d'Andriy Yermak et des ministres des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, et de la Défense, Roustem Oumerov, n'avait pas été annoncée en amont.

"Nous travaillons sur des questions importantes pour la sécurité de l'Ukraine et de l'ensemble de l'Europe", a déclaré le chef de cabinet de la présidence ukrainienne.

"Les parties discuteront des moyens de parvenir à un cessez-le-feu complet, d'impliquer un contingent militaire international pour garantir une paix durable, de renforcer l'architecture de sécurité de l'Ukraine et d'assurer la sécurité de notre pays", a détaillé pour sa part Andrii Sybiha.

Les droits de douane américains et la situation au Proche-Orient sont également inscrits à l'ordre du jour, selon la présidence française.

Steve Witkoff doit retrouver samedi à Rome le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, après un premier entretien de 45 minutes samedi dernier sous médiation omanaise.

L'Iran et les Etats-Unis ont parlé d'échanges "positifs" dans le sultanat, alors que Donald Trump a menacé de recourir à la force militaire en l'absence d'accord pour contenir le programme nucléaire de Téhéran.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, les trois puissances européennes jusque-là impliquées dans les négociations sur le nucléaire iranien, n'avaient pas été informées de ces discussions bilatérales avant que Donald Trump ne les annonce le 8 avril.

(Elizabeth Pineau et Michel Rose à Paris, Steve Holland à Washington, avec la contribution d'Anastasiia Malenko; Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Kate Entringer)

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