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Santé : le reste à charge des malades est "largement sous-évalué" et pourrait "s'aggraver" en 2025, alerte France Assos Santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/11/2024 à 10:00

( AFP / DELPHINE MAYEUR )

( AFP / DELPHINE MAYEUR )

Le gouvernement prévoit notamment, dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2025, d'abaisser le niveau de remboursement de l'Assurance maladie sur les consultations médicales et les médicaments, ou encore le plafond d'indemnisation des arrêts maladie.

Un montant "largement sous-évalué". Le reste à charge des malades - après remboursement de l'Assurance maladie et des complémentaires - avoisine les 2.000 euros annuels par personne, selon une enquête publiée mercredi 27 novembre par France Assos Santé, qui prévient d'une "aggravation" à venir en 2025.

Il existe d'une part les frais de santé "officiels", évalués par les pouvoirs publics via un indicateur comprenant "tout ce qui est partiellement remboursé par l'Assurance maladie" : soins hospitaliers, consultations médicales, transports sanitaires, médicaments... Selon cet indicateur, le reste à charge annuel des patients s'élève en moyenne à 274 euros. Mais pour la fédération d'associations France Assos Santé, la plus grosse part du reste à charge est "invisible" car non reconnue par ces statistiques officielles.

Selon un sondage réalisé entre septembre et octobre auprès de 3.100 personnes (dont 11,4% répondaient pour un proche), ce "coût caché" atteint 1.557 euros annuels par personne, et même 1.623 euros pour les malades en affection longue durée (ALD). Les frais évoqués comprennent le matériel médical non remboursé (aiguilles, bandages, fauteuils roulants, lits médicalisés...), les frais dits "de confort" (crèmes non remboursées, prothèses capillaires...), l'adaptation du cadre de vie, certains frais de transport, d'alimentation (produits diététiques, compléments alimentaires...), liés au sport-santé (activité physique adaptée...) ou l'accompagnement humain, administratif et juridique nécessaire aux malades.

Plus de la moitié des répondants ont renoncé à des soins pour raisons financières

France Assos Santé y inclut aussi - pour 310 euros annuels en moyenne - des soins dits "complémentaires" chez des professionnels non remboursés comme les psychologues, diététiciens, psychomotriciens, mais aussi des ostéopathes, acupuncteurs, ou sophrologues. "Les personnes qui rencontrent les coûts cachés les plus élevés sont en situation de handicap moteur ou psychique (respectivement 2.535 euros et 1.999 euros annuels) ou souffrent de douleurs chroniques (1.972 euros)", précise la fédération dans un communiqué. Plus de la moitié des répondants (53,2%) ont indiqué avoir, au cours des 12 derniers mois, renoncé à des soins ou produits non remboursés pour raisons financières.

"Tout porte à croire, au vu des dernières mesures annoncées par le gouvernement" dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2025, "que les restes à charge 'officiels' et les cotisations pour les complémentaires santé vont augmenter", alourdissant encore "l'ardoise globale, déplore France Assos Santé. Le gouvernement prévoit notamment d'abaisser le niveau de remboursement de l'Assurance maladie sur les consultations médicales et les médicaments, ou encore le plafond d'indemnisation des arrêts maladie. France Assos Santé précise que certaines catégories de population sont sur-représentées dans son enquête, comme les femmes, cadres, personnes retraitées, ou atteintes de douleurs chroniques.

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