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"Si nous ne réagissons pas, nous sommes morts" : Bruno Le Maire appelle l'Europe au "réveil" industriel face à la Chine et aux États-Unis
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/03/2024 à 17:52

Le ministre a notamment appelé l'Allemagne a accepter davantage de coopération européenne dans l'innovation et dans la protection des intérêts européens face à la Chine.

Bruno Le Maire à Berlin, en Allemagne, le 19 mars 2024. ( AFP / ODD ANDERSEN )

Bruno Le Maire à Berlin, en Allemagne, le 19 mars 2024. ( AFP / ODD ANDERSEN )

"Réveillons-nous !", a exhorté le ministre français de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, en visite à Berlin, appelant mardi 19 mars l'Europe a réagir pas face à la concurrence industrielle des États-Unis et de la Chine.

"Si nous ne réagissons pas, nous sommes morts (...) Réveillons-nous !" , a-t-il lancé devant un parterre de patrons allemands, au lendemain d'une rencontre avec son homologue des Finances Christian Lindner. Les craintes d'un décrochage industriel de l'Europe s'accroissent depuis plusieurs mois face à la concurrence de la Chine et des États-Unis, où les coûts de production sont moins élevés et les subventions plus importantes.

"Prenons la mesure du défi et mettons l'argent nécessaire pour nous remettre au niveau du continent chinois et du continent américain ", a affirmé le ministre, craignant un "déclassement économique de l’Europe".

Dans ce contexte, Bruno Le Maire a appelé l'Allemagne à accepter davantage de "coopération" dans "l'innovation", notamment la transition verte de l'industrie européenne qui nécessite des milliards d'euros d'investissements. "Comment se fait-il que l'Europe ne prenne pas les mêmes initiatives pour financer l'innovation que celles prises pour faire face à la crise du Covid ?", s'est-il interrogé, en référence à l'emprunt commun historique décidé alors par les Vingt-sept. L'Allemagne s'y était rallié mais ne souhaite pas renouveler l'expérience.

L'Allemagne tancée

Le Français a également tancé la position de Berlin en faveur d'une concurrence entre entreprises européennes pour élaborer la future génération de lanceurs spatiaux européens. "Il n'y a pas de place pour deux lanceurs spatiaux lourds européens" , a-t-il asséné alors que l'Allemagne multiplie les projets de micro-lanceurs spatiaux, appelés à grossir pour un jour prendre potentiellement la suite d'Ariane 6.

Sans plaider pour le protectionnisme, Bruno Le Maire a aussi souhaité la mise en place de "dispositifs de rééquilibrage commerciaux" pour protéger l'industrie européenne face à l'offre chinoise. "Je propose que dans les appels d'offres, nous ayons une part de contenu européen", notamment dans "l'éolien et le solaire" a-t-il précisé dans un entretien à l' AFP .

L'Allemagne est toutefois sceptique sur ce type de mesures, car elle craint l'impact d'éventuelles rétorsions pour son industrie, notamment l'automobile, dont le client principal est la Chine.

Bruno Le Maire a également rendu visite lundi soir à Christian Lindner pour discuter de l'union des marchés de capitaux, qui vise à fluidifier la circulation des capitaux privés au sein de l'UE. Ce projet, remis au goût du jour par les besoins d'investissement massifs de l'UE, peine pour le moment à éclore faute d'une vision commune à Berlin et à Paris.

30 commentaires

  • 20 mars 16:59

    " on a voulu mettre en place un système qui mettait en avant les salariés au détriment des actionnaires." ah bon, lequel ?


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