Le dispositif a été signé par une majorité syndicale composée de Sud-Rail, la CFDT-Cheminots et l'Unsa Ferroviaire. La CGT Cheminots, elle, a rejeté l'accord.
( AFP / LOIC VENANCE )
L'accord proposé par la direction de la SNCF pour le versement d'une prime spécifique aux cheminots mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) a été validé mardi 4 juin par Sud-Rail, mais rejeté par la CGT-Cheminots, ont indiqué les syndicats.
Sud-Rail avec la CFDT-Cheminots et l'Unsa-Ferroviaire, qui avaient déjà indiqué leur intention de signer, forment ainsi une majorité syndicale suffisante pour valider l'accord. La direction a proposé de verser une prime de 95 euros brut par jour aux cheminots qui travailleront pendant les JOP, avec un plafond de 1.900 euros maximum.
L'accord est "équitable avec des mesures sociales et financières acceptables", a salué Sud-Rail dans un communiqué. La prime concernera environ 50.000 cheminots mobilisés partout où auront lieu des épreuves - en Ile-de-France mais aussi à Châteauroux, Saint-Etienne ou encore Marseille - peu importe leur métier (agents de gare, maintenance, conducteurs...).
"Aucune profession ne touche plus qu'une autre à l'inverse de la RATP par exemple", s'est également réjoui Sud-Rail. "Après avoir unitairement signé l’accord sur les fins de carrière, les avancées obtenues dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques vont dans le sens d’apaiser le climat social au sein de la SNCF", a indiqué le syndicat.
Répit pour la direction après des grèves tendues
Du côté de la CGT-Cheminots, syndicat numéro un mais pas majoritaire au sein du groupe public, les adhérents "se sont positionnés contre (l'accord) à une très large majorité", a indiqué à l'AFP son secrétaire général, Thierry Nier. Cet accord majoritaire permet à la direction de la SNCF et son président Jean-Pierre Farandou de souffler à moins de deux mois des JO.
La veille d'une réunion conclusive sur ces primes, une grève quasiment unitaire en Ile-de-France avait paralysé le 21 mai les RER et trains de banlieue dans la région, afin de peser sur les négociations.
Cette grève "préventive" avait été dénoncée par la droite et le gouvernement, dont le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete pour qui ce mouvement "a desservi les intérêts et l'image de l'entreprise et de ses salariés auprès des Français". A la RATP, les négociations ont pris fin mi-mai et les agents mobilisés toucheront une prime de 1.000 euros brut en moyenne. Celle-ci sera différente selon les métiers puisque certains conducteurs de métros ou de RER pourront par exemple toucher jusqu'à 2.500 euros.
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