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Soupçonné de dénigrement contre Onepoint, Accenture ouvre une enquête interne
information fournie par Boursorama avec AFP 16/09/2024 à 11:46

Le cabinet de conseil Accenture a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête interne en France à la suite d'un article de Mediapart affirmant qu'un de ses cadres aurait tenté de dénigrer son concurrent Onepoint en se faisant passer pour un responsable du ministère de la Défense.

( AFP / PAU BARRENA )

( AFP / PAU BARRENA )

Dans un article publié dimanche, Mediapart affirme qu'Accenture aurait "voulu piéger l'émission 'Cash Investigation'" qui enquêtait sur le secteur des cabinets de conseil.

Selon le média, le responsable du lobbying d'Accenture en France s'est fait passer pour un "agent du ministère des Armées" pour dénoncer le fait que son concurrent Onepoint "bénéficierait d'un accès privilégié au marché de la défense grâce à ses relations".

Après l'envoi d'un courrier anonyme à l'émission d'Elise Lucet en janvier dernier, Mediapart indique que le lobbyiste se serait "épanché sur ses exploits avec force détails à une personne au moins", qui "a enregistré la conversation".

Dans une réaction transmise lundi à l'AFP, Accenture, un des poids lourds du conseil au niveau mondial, a indiqué "prendre ces informations au sérieux" et annonce avoir "lancé une enquête interne à ce sujet".

"Accenture est une entreprise qui porte des valeurs fortes, qui s'engage à agir conformément à la législation et dans le respect d'un cadre déontologique exigeant. Nous n'encourageons ni ne soutenons des pratiques qui seraient incompatibles avec ces principes et ces valeurs. (...) Nous ne tolérons aucun comportement illégal ou contraire à l'éthique et si l'un de nos employés y dérogeait, nous prendrions les mesures appropriées", poursuit le cabinet.

De son côté, Onepoint a dénoncé "des faits d'une extrême gravité" qui "portent atteinte à l'intégrité, à l'image et aux intérêts de Onepoint. Ils relèvent, tels qu'exposés par les journalistes, de qualifications pénales et d'actes de concurrence déloyale", selon une réaction transmise à l'AFP.

"Onepoint demande expressément à Accenture de lui communiquer intégralement, de manière transparente et sans délai, l'ensemble des éléments relatifs à l'enquête interne que l'entreprise dit avoir diligentée", est-il précisé.

De son côté, Sophie Le Gall, rédactrice en chef du magazine "Cash Investigation", a indiqué à l'AFP "se souvenir très bien de ce courrier. Je suis tombée des nues devant de telles méthodes, imaginer qu'un directeur des affaires publiques tente de manipuler des journalistes, c'est choquant". "Je ne pense pas que ce soit révélateur des méthodes de ce secteur: c'est UN homme dans UN cabinet de conseil", selon elle.

Mme Le Gall ajoute que "ce courrier, c'était un coup d'épée dans l'eau: nous l'avons reçu début 2024, nous étions déjà très engagés (dans l'enquête, ndlr) et nous savions déjà que nous allions vers McKinsey (sujet du numéro de Cash Investigation qui sera diffusé mardi soir sur France 2, ndlr), donc nous ne nous sommes même pas posé la question".

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