Succession, IS, TVA... Yannick Jadot veut du bonus/malus dans "toute la fiscalité"

information fournie par Boursorama avec Media Services •25/01/2022 à 12:34

"Tout ce qui nous fait du bien sera moins taxé, ce qui nous fait du mal sera plus taxé", a expliqué le candidat écologiste à la présidentielle, en évoquant son souhait de "baisser la TVA sur le bio, sur ce qui est réparable plutôt que sur (les produits à) l'obsolescence programmée".

Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, le 7 janvier 2022. ( AFP / THOMAS COEX )

Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a affirmé mardi 25 janvier vouloir mettre un système de "bonus/malus" sur "toute la fiscalité" : "on va le faire sur la succession, sur l'impôt sur les sociétés, sur la TVA", a-t-il détaillé sur France Inter .

"Tout ce qui nous fait du bien sera moins taxé, ce qui nous fait du mal sera plus taxé - sur les entreprises, les patrimoines, comme sur la TVA", a-t-il précisé, en évoquant son souhait de "baisser la TVA sur le bio, sur ce qui est réparable plutôt que sur (les produits à) l'obsolescence programmée".

Instauration d'un ISF climatique

Interrogé sur un possible retour de l'ISF s'il était élu, Yannick Jadot a considéré que l'avoir supprimé comme l'a fait Emmanuel Macron au début de son quinquennat avait été "une faute politique". Donc "on le rétablit et on le renforce", a-t-il ajouté.

Cet ISF "climatique" portera sur "les 1% les plus riches, donc à partir d'un patrimoine de 2 millions d'euros", "sera progressif" et "aura un rendement de 20 milliards d'euros", ce qui est "extrêmement intéressant", a précisé le candidat écologiste.

Là encore, "au-delà de la nécessaire solidarité des plus riches, il y a l'idée d'un bonus/malus sur le caractère plus ou moins écologique du patrimoine des personnes", a détaillé l'eurodéputé. "Les plus riches émettent beaucoup plus de CO2 et c'est normal de les taxer" davantage, a-t-il souligné.

Revenu citoyen, 32 heures hebdomadaires

Le candidat écologiste a également énoncé quelques unes de ses autres propositions, notamment instaurer un "revenu citoyen pour éradiquer la grande pauvreté" et "remettre le compte pénibilité au coeur d'une grande réforme" des retraites.

En matière de temps de travail, Yannick Jadot a remarqué que "déjà plein d'entreprises" sont aux 32 heures hebdomadaires, avec une productivité qui "ne baisse pas" tandis que "les gens vivent mieux". Cette durée du temps de travail peut être "annualisée, sur dix ans, sur la semaine... Il faut laisser aux acteurs sociaux, économiques, la capacité de s'organiser", a-t-il estimé.

En matière de sécurité et de justice, l'écologiste promet "un milliard d'euros supplémentaires sur la justice sur le quinquennat hors pénitentiaire", et une "grande loi de programmation" pour donner aux policiers et aux gendarmes "les moyens de travailler - et s'il faut plus d'effectifs, on mettra plus d'effectifs".

Souhaitant "repenser leur mission", Yannick Jadot a également expliqué vouloir "que le ministère de l'Intérieur devienne un ministère de la Protection républicaine", mais aussi que l'asile et l'immigration soient intégrés dans "un grand ministère des Solidarités".