Où l'on reparle des portiques, des Bonnets rouges, de cette séquence qui enflamma la France et en particulier la Bretagne, avant le recul du gouvernement Valls en 2014 : l'écotaxe est abandonnée. La colère retombe alors, Ségolène Royal se flatte d'avoir ramené le calme, mais le problème perdure. Une phrase le résume : comment trouver les milliards d'euros nécessaires à entretenir les routes ?Dans un rapport publié en 2017, la Cour des comptes fait... les comptes : l'écotaxe devait rapporter près de 10 milliards d'euros de 2014 à 2024, il n'en sera rien. Une solution de remplacement, une hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), ne comble qu'imparfaitement le manque à gagner. Pis, elle frappe avant tout les transporteurs français par rapport à leurs concurrents étrangers, qui se gardent bien de faire le plein en France. Bref, l'argent manque toujours. « L'État doit trouver 500 millions d'euros en 2020 pour financer les infrastructures », rappelle Élisabeth Borne, ministre des Transports, à la fin de l'année dernière, en présentant le projet de loi d'orientation des mobilités.Nous y sommes, et le gouvernement a trouvé la solution : taxer un peu plus les poids lourds en rabotant leur avantage fiscal sur le gazole de deux centimes par litre. Difficile de critiquer la mesure sur le fond. Les transporteurs routiers bénéficient d'exonérations acquises au fil des années, qui paraissent...
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