Le ministère américain de la Défense estime que ces sociétés ont partie liée avec les forces armées de la Chine.
CATL produit plus du tiers des batteries de voitures électriques vendues dans le monde (illustration) ( AFP / GREG BAKER )
Nouveau coup de vis entre Washington et Pékin. Les géants technologiques chinois Tencent et CATL ont été inscrits par les autorités américaines sur une liste d'"entreprises chinoises militaires", avec des impacts immédiats sur leurs cours à la bourse Hong-Kong.
Les deux entreprises ont été ajoutées à une liste actualisée qui doit être publiée mardi 7 janvier au journal officiel américain, et qui a été consultable dès lundi.
Le mastodonte de la tech Tencent figure parmi les plus grands créateurs de jeux au monde et est l'opérateur de l'application WeChat, omniprésente en Chine. CATL produit plus du tiers des batteries de voitures électriques vendues dans le monde , y compris pour équiper les véhicules de Mercedes-Benz, BMW, Volkswagen, Toyota, Honda et Hyundai.
Tencent veut "éclaircir tout malentendu"
Aux termes d'une loi de 2021, le ministère américain de la Défense doit identifier les entreprises militaires chinoises ayant des intérêts directs ou indirects aux Etats-Unis et en soumettre la liste au Congrès. Il doit aussi publier la partie non classifiée de la liste au journal officiel. Le fait d'y être inclus n'a pas de conséquence juridique pour les entreprises en question mais cela porte atteinte à leur réputation. Par le passé, certains groupes ont porté plainte après y avoir figuré.
"L'inclusion de Tencent dans cette liste est de toute évidence une erreur, nous ne sommes ni une entreprise militaire ni un fournisseur", a réagi un porte-parole du géant chinois. " A la différence des sanctions ou des contrôles à l'exportation, cette liste n'aura aucun impact sur la marche de l'entreprise", a ajouté le porte-parole, soulignant toutefois que Tencent allait travailler avec le Pentagone pour "éclaircir tout malentendu".
Le gouvernement chinois dénonce une "répression injustifiée"
CATL a pour sa part qualifié la décision américaine d'"erreur", appelant à un "dialogue responsable sur nos activités". "CATL ne mène aucune activité liée au secteur militaire", précise la firme dans un communiqué transmis à l'AFP.
"La Chine est toujours résolument opposée à (...) la répression injustifiée d'entreprises chinoises et aux freins au développement de haute-qualité" du pays, a pour sa part déclaré lors d'un point de presse Guo Jiakun, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis considèrent la Chine comme leur premier rival. Depuis des années, Washington prend des mesures de protection de la sécurité nationale visant les entreprises de la tech de peur que leur savoir-faire ne soit utilisé par Pékin à des fins militaires.
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