Emmanuel Macron a plaidé une nouvelle fois pour des emprunts communs, comme lors de la pandémie de Covid-19.
![Emmanuel Macron à Paris, le 13 février 2025. ( POOL / YOAN VALAT )](https://s.brsimg.com/static-000/cache/i/content/images/6/5/c/65c5e4f00fb0082ac8adb8d4f9a346ee-760x507.jpg)
Emmanuel Macron à Paris, le 13 février 2025. ( POOL / YOAN VALAT )
Défense, IA, énergie... L'Europe doit investir massivement si elle veut éviter "la sortie d'autoroute", a estimé Emmanuel Macron dans un entretien publié vendredi par le Financial Times . En conséquence, pour le président français, la règle du pacte de stabilité imposant de limiter le déficit des États membres à 3% de leur PIB est "caduque".
"Ce cadre financier et monétaire dans lequel nous vivons est caduc" , a dit le président français au quotidien des affaires britannique.
"L'Europe, c'est son moment d'accélération et d'exécution. Parce qu'il n'y a plus le choix . Parce que c'est le dernier péage. Après, c'est la sortie d'autoroute", a-t-il insisté.
Le Pacte de stabilité et de croissance qui lie les pays qui ont l'euro comme monnaie unique impose aux États de limiter le déficit public à 3%, sauf circonstances exceptionnelles. La France peine chroniquement à le respecter , et fait l'objet d'une procédure pour déficits excessifs, qui peut mener à des sanctions européennes si elle ne revient pas dans les clous dans les délais impartis.
Solutions de financement innovantes
Dans cet entretien, Emmanuel Macron plaide une fois de plus pour que l'Union européenne se dote de solutions de financement "innovantes" , par exemple avec de nouveaux emprunts communs comme durant la pandémie de Covid-19, pour investir dans la défense, l'intelligence artificielle ou la transition énergétique.
Alors que l'Allemagne s'y oppose fermement, le président français dit espérer que cette position évolue après les élections législatives allemandes du 23 février, selon le journal.
Le chef de l'État appelle également, selon le FT , à revenir sur certaines régulations de l'UE qu'il considère coûteuses et irréalistes, comme les possibles amendes contre les constructeurs automobiles qui ne respectent pas des quotas de ventes de véhicules électriques, qu'il qualifie de "folles".
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