À chaque mois sa polémique pour BlackRock. Après avoir été cloué au pilori en France pour ses conseils probusiness au gouvernement en pleine réforme des retraites, le spécialiste mondial de la gestion d'actifs est désormais critiqué pour avoir enfilé un nouveau costume qui, pour nombre de ses contempteurs, ne lui sied guère : celui de conseiller sur l'environnement pour l'Union européenne.
La firme américaine devra plancher sur la question suivante : comment le Vieux Continent pourrait intégrer au mieux les facteurs environnementaux et sociaux dans la supervision bancaire ? La Commission européenne, à l'origine de l'appel d'offres, versera 550 000 euros à BlackRock pour cette étude.
Des conflits d'intérêts ?
Or, BlackRock est l'un des plus grands investisseurs mondiaux dans les entreprises d'énergies fossiles et les banques. La nouvelle casquette de l'entreprise a donc fait bondir les militants écologistes, qui craignent l'apparition de conflits d'intérêts. « Nommer BlackRock en tant que conseiller de la Commission européenne sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), c'est comme laisser le renard garder le poulailler », s'étrangle, dans les colonnes du Guardian, Katrin Ganswindt, militante chez Urgewald, une ONG de défense de l'environnement et des droits de l'homme. Et pour cause, BlackRock est l'un des trois principaux investisseurs dans les huit plus grandes
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