La Collectivité de Corse avait descendu ses drapeaux pour "exprimer la tristesse collective" du peuple insulaire après la mort du militant indépendantiste, qui avait été condamné pour le meurtre du préfet Erignac.
Gérald Darmanin, le 16 mars 2022, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )
A la veille des obsèques d'Yvan Colonna à Cargèse, Gérald Darmanin a déploré jeudi 24 mars la mise en berne des drapeaux en Corse après la mort du militant indépendantiste, qui sont une "sorte d'insulte à l’État français et à la famille Erignac".
Les "propos tenus" par Gilles Simeoni, président de la collectivité de Corse, ou "les gestes qu'il fait sont une sorte d'insulte, pour la famille Érignac, pour l'État français, pour les représentants de l'État", a déclaré Gérald Darmanin, interrogé dans l'émission C à vous sur France 5 . La collectivité de Corse avait mis mardi ses drapeaux en berne à l'annonce du décès d'Yvan Colonna. Un geste déjà qualifié de "faute" par le président Emmanuel Macron mercredi.
"Monsieur Colonna n'était pas un héros"
La mort du militant indépendantiste Yvan Colonna agressé en prison où il purgeait sa peine pour l'assassinat du préfet Claude Erignac a suscité une vague d'émotions en Corse.
"Je ne veux pas qu'il y ait de concurrence des morts mais monsieur Colonna (...) n'était pas un héros, c'est un assassin, il avait assassiné un préfet", a ajouté le ministre de l'Intérieur, qui a été chargé par Emmanuel Macron d'être le nouveau Monsieur Corse du gouvernement, après Jacqueline Gourault.
Carte montrant les principaux événements depuis l'agression le 2 mars d'Yvan Colonna par un codétenu à Arles et localisation des villes où ont eu lieu manifestations ou blocages ( AFP / )
Gérald Darmanin s'est rendu en Corse la semaine dernière en s'engageant à ouvrir des discussions, notamment sur les conditions d'une possible autonomie de l'île.
"Il y a deux lignes rouges", a rappelé le ministre. "Il n'y aura pas deux types de peuple dans la République. La République c'est avec la Corse et il n'y a pas deux types de citoyens, avec notamment une co-langue et un co-statut de résident", a-t-il argumenté. "On sait tous que c'est une terre pleine de caractère, qui a beaucoup apporté à la République, qui a ses spécificités, qu'on doit écouter et entendre, mais ça ne veut pas dire qu'on accepte des choses que la République ne peut accepter", a-t-il encore dit.
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