"La TVA est l'impôt qui a l'effet le moins récessif sur l'économie", assume le sénateur Canévet.
( AFP / THOMAS SAMSON )
"On ne pourra conserver notre modèle social protecteur qu'en travaillant plus". Les sénateurs centristes, force importante de la majorité au Sénat, ont présenté jeudi 14 novembre leurs propositions pour redresser les comptes publics, à l'occasion de l'examen du budget.
"Nous souhaitons lancer le débat sur la TVA et sur le temps de travail , afin d'alléger d'autres hausses d'imposition prévues par ailleurs" dans le budget, affirme le sénateur du Finistère Michel Canévet dans un communiqué de l'Union centriste. Ce groupe dirigé par le patron de l'UDI Hervé Marseille, qui compte 60 élus, forme le second pan de la "majorité sénatoriale" aux côtés du groupe Les Républicains (130 membres) et en soutien du gouvernement de Michel Barnier.
Dans le détail, le groupe centriste, troisième groupe du Sénat, compte proposer lors des débats budgétaires une augmentation de deux points sur le taux normal de TVA, le faisant passer de 20 à 22% , pour un gain estimé de 13 milliards d'euros, selon Michel Canévet. Tout en préservant les biens de première nécessité, concernés par des taux réduits de TVA.
Des recettes destinées au secteur du grand âge
Sur le temps de travail, il entend proposer d'allonger la durée légale du travail de 25 heures par an, pour des recettes de six milliards d'euros dont trois seraient fléchées vers le secteur du grand âge. Cette proposition va encore plus loin que l'idée de créer une deuxième "journée de solidarité", elle aussi soumise au débat à la Haute assemblée.
"La TVA est l'impôt qui a l'effet le moins récessif sur l'économie" , assume auprès de l' AFP Michel Canévet. Quant à l'augmentation du temps de travail, elle se justifie selon lui car "l'effort doit être collectif".
"On ne pourra conserver notre modèle social protecteur qu'en travaillant plus" , insiste le parlementaire qui coordonne les travaux de son groupe sur le projet de loi de finances.
"Ces grandes orientations seront autant de points de vigilance qui nous guideront tout au long des débats (...) pour bâtir un budget équilibré, acceptable et non-récessif", assure Hervé Marseille dans le communiqué de son groupe.
L'Assemblée n'ayant adopté ni le budget de la Sécurité sociale ni celui de l'État, le Sénat est en première ligne sur ces textes, examinés à partir de lundi pour le budget de la Sécu, puis dès le 25 novembre pour celui de l'État.
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