Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, le 22 septembre 2024 ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
"Ce budget 2025 n'est ni une cure d'austérité, ni du matraquage fiscal d'ailleurs. C'est tout simplement un budget en responsabilité", a assuré Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget, ce mardi 8 octobre, sur France Info.
Le budget pour 2025 sera présenté jeudi et il est sur toutes les lèvres, surtout depuis les annonces du Premier ministre Michel Barnier. Ce mardi 8 octobre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est exprimé à ce sujet au micro de France Info, partageant son inquiétude sur la situation "grave" de la France. "Il faut la regarder avec lucidité" , a-t-il déclaré.
Le ministre a rappelé l'effort massif de 60 milliards d'euros prévu dans le projet de budget pour l'an prochain que le gouvernement présentera jeudi. "De façon générale, il ne faut pas qu'il y ait de tabou dans ce budget-là, sinon il n'y aura pas de budget. Il faut que nous soyons en capacité, ensemble, de se demander là où l'argent public est le plus utile", a-t-il ajouté, interrogé sur la possible réduction des aides à l'apprentissage. "Est-ce qu'on peut aussi se dire aujourd'hui, (...) alors que le chômage a baissé dans notre pays, alors que les entreprises justement ont eu recours massivement à l'apprentissage, que nous pouvons, non pas supprimer les aides à l'apprentissage, mais redéfinir le ciblage et les périmétrer en concertation notamment avec les organisations patronales ?", a-t-il lancé.
"On va aussi demander une contribution exceptionnelle, temporaire, à ceux qui le peuvent", a rappelé le ministre. La hausse d'impôts devrait en effet concerner les plus fortunés et les plus grandes entreprises. Il a ainsi réitéré qu'il "n’y aura pas de hausse de l’impôt sur le revenu, il n’y aura pas d’arrêt d’indexation de l’impôt sur le revenu sur l’inflation". "Les classes moyennes, les classes qui travaillent, les plus fragiles d'entre nous, ne seront pas touchés par cette hausse d'impôts", a martelé Laurent Saint-Martin. "Nous ne voulons pas faire payer les classes moyennes, nous ne voulons pas faire payer ceux qui travaillent et donc, pour être très clair, il n'y aura pas de hausse de l'impôt sur le revenu", a insisté le ministre.
Objectif : réduire le déficit public à 5% en 2025
Après un important dérapage à 6,1% en 2024, le gouvernement souhaite réduire le déficit public à 5% l'an prochain, avant de passer sous le seuil maximal européen de 3% à l'horizon 2029, deux ans plus tard que ce qui était promis par le précédent gouvernement. Pour y parvenir, il compte réduire les dépenses publiques de plus de 40 milliards d'euros et engranger de nouvelles recettes fiscales à hauteur d'environ 20 milliards d'euros. "Ce budget n'est ni une cure d'austérité, ni du matraquage fiscal d'ailleurs. C'est tout simplement un budget en responsabilité", a assuré Laurent Saint-Martin, réitérant son attachement au débat parlementaire sur les mesures qui seront présentées.
Concernant le non remplacement de fonctionnaires partant à la retraite, "il est hors de question de faire un rabot généralisé sur tous les agents publics dans tous les ministères de façon équivalente", a indiqué le ministre, sans chiffrer le nombre d'emplois concernés. "Nous avons (...) besoin de réfléchir où cela se fait. Ce n'est pas la même chose de le faire dans les armées, police, gendarmerie, éducation nationale que dans d'autres ministères. Nous avons besoin de regarder ça avec soin", a-t-il ajouté.
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