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Face à la hausse des tarifs, l'essor des assurances habitation low cost
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/10/2024 à 11:54

Pour faire baisser les tarifs , pas de miracle : des garanties comprises dans les assurances classiques sont retirées ou diminuées.

( AFP / JEFF PACHOUD )

( AFP / JEFF PACHOUD )

Plus de 22% de hausse en 3 ans. Coûts des matériaux, suprime liée aux catastrophes naturelles, les tarifs des assurances multiriques habitation ne cesse d'augmenter, menaçant la capacité des ménages les plus modestes à s'assurer. Face à ce constat, les assureurs proposent des couvertures "low cost".

Le prix de l'assurance multirisques habitation (MRH), dépense contrainte puisque obligatoire pour les locataires, s'apprête à grimper encore significativement l'an prochain. En cause, l'augmentation de la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles et le coût toujours élevé des matériaux de construction nécessaire aux réparations en cas de sinistre. Le cabinet spécialisé Addactis chiffre à 22,5% l'augmentation moyenne des primes d'assurance habitation entre 2022 et 2025 , soit environ 60 euros.

Fort de ce constat, l'assureur Axa a fait de l'assurance "inclusive", à destination des salariés et retraités modestes, des jeunes et des micro-entrepreneurs, un des quatre piliers de son plan stratégique sur la période 2024-2026. Le premier assureur français dispose de 14 millions de clients sur ce type d'offre dans les pays émergents. Il souhaite monter à 20 millions d'ici 2026, notamment grâce au marché français.

Le Crédit Agricole lui a emboîté le pas en lançant au mois de juin une offre d'assurance habitation sous la marque entrée de gamme "Eko". "C'est notre responsabilité de permettre (...) aux Français de maintenir un niveau d'assurance satisfaisant dans un contexte de hausse durable des prix de l'assurance", soulignait fin février Guillaume Oreckin, directeur général de Pacifica, la branche dommages de Crédit Agricole assurances. Le bancassureur ne part pas non plus de zéro : il s'appuie sur l'expérience d'un produit dédié aux jeunes locataires à 6 euros par mois, commercialisé auprès d'environ 90.000 clients l'an dernier.

Baisses des garanties

Pour tendre vers ce type de tarif, pas de miracle : des garanties comprises dans les MRH classiques ont été retirées ou diminuées. N'est souvent conservé qu'un socle de garanties présentées comme "essentielles", dont le dégât des eaux, l'incendie et la responsabilité civile (RC, permettant une couverture pour les dommages causés aux tiers, comme les voisins par exemple). "Le vol, les objets de valeur, le capital garanti pour le mobilier" sont en revanche "des paramètres que vous pouvez ajuster pour adapter le prix" à la baisse, explique à l' AFP Arthur Martiano, directeur général du comparateur et courtier LeLynx.fr. Rares sont les jeunes qui possèdent "des meubles du XVIIIe siècle et des rivières de diamants", faisait remarquer Guillaume Oreckin.

Les bris de glace, le vandalisme ou encore les dommages électriques peuvent aussi être exclus de certains contrats.

Le plus dur pour les assureurs, c'est d'afficher un prix attractif sans vider les contrats de leur substance, analyse Alexandre Hanence, consultant du cabinet Bartle. Une hausse des franchises peut aussi permettre de faire baisser les primes. L'assureur mutualiste Maif propose par exemple à ses nouveaux assurés d'ajuster la leur au moment de la souscription.

Les modèles de distribution en direct, privilégiant un site internet plutôt qu'un coûteux réseau d'agences ou des rémunérations en cascade de courtiers, donnent à certains assureurs plus de latitude pour tirer les prix vers le bas tout en conservant un minimum de rentabilité. L'automatisation du traitement des sinistres et des profils de clients homogènes (jeunes, locataires en appartement...) peuvent également aider à remplir cet objectif financier.

Des nouveaux acteurs jouent depuis plusieurs années cette carte, comme Acheel ou Lovys. Certains finissent dans le giron d'assureurs traditionnels : c'est le cas de leur concurrent Luko, repris à la barre du tribunal par Allianz Direct, et de Friday, amené aussi à se faire croquer par l'assureur allemand, comme annoncé mardi.

Le gouvernement est quant à lui conscient du problème causé par la hausse inexorable des primes d'assurance habitation. Le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3) présenté vendredi dernier insiste sur "le maintien d'une offre assurantielle à tarification abordable et disponible sur tout le territoire", y compris dans les zones les plus touchées par les catastrophes naturelles.

2 commentaires

  • 31 octobre 12:18

    vu que l Occident ne créé plus de richesse , pas plus ... la seule solution pour faire augmenter le PIB , pour créer de la richesse ... reste de nous vendre le meme bien , le meme service qu avant mais bien plus cher ... avec en meme temps des salaires qui n evoluent pas ou peu ... l etat en plus se gave par l impot indirect ...


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