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Faut-il réduire le cheptel bovin en France ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 04/06/2023 à 08:30

Un récent rapport de la Cour des comptes recommande aux agriculteurs de réfléchir à une stratégie de réduction du cheptel bovin en France, à cause du méthane produit par les vaches.

Faut-il réduire le cheptel bovin en France ?-iStock-Frizi

Faut-il réduire le cheptel bovin en France ?-iStock-Frizi

La France doit diminuer son cheptel bovin

Ce mardi 23 mai, la Cour des comptes a publié un rapport recommandant la réduction du cheptel bovin. Une décision prise afin de respecter les engagements climatiques de la France. En effet, la France est signataire de l’accord Global Methane Pledge, qui vise à réduire les émissions de méthane de plus de 30% d’ici l’année 2030. « Le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane (...) appelle nécessairement une réduction importante du cheptel », explique la Cour des comptes dans son rapport. Et pour cause, les vaches sont de grandes émettrices de méthane. En digérant, elles produisent du méthane, qui est un gaz à effet de serre au pouvoir réchauffant. Aujourd’hui, l’élevage bovin en France compte environ 17 millions de vaches, qui représentent 11,8% des émissions de gaz à effet de serre du pays. De plus, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) révèle que la production de méthane est due à 65% à l'agriculture. Et surtout 87% de la production de méthane est liée à l'élevage bovin. Pour respecter les accords de Paris, la France doit alors diminuer de 25% son cheptel bovin laitier et de 33% le reste du cheptel bovin d’ici 2050.

Les agriculteurs en colère

Évidemment, les agriculteurs français n’ont pas bien accueilli cette recommandation de la Cour des comptes. « Lire que votre activité doit cesser ou largement diminuer, c'est très compliqué pour des éleveurs », déplore Arnaud Rousseau, le président du syndicat agricole majoritaire. Il ajoute que cette recommandation est vécue « comme une vraie blessure ». S’il estime que le rapport fournit des éléments intéressants, il juge les conclusions « simplistes et inexactes ». En effet, selon Arnaud Rousseau, 25% de la viande bovine en France est importée. De son côté, la Fédération des producteurs de viande bovine (FNB), a écrit une lettre ouverte à Elisabeth Borne. Le document stipule que la France a déjà perdu « près d'un million de vaches sur les seules sept dernières années. Mais selon la haute administration, nos vaches ne disparaîtraient pas assez vite des paysages français ? ».

Une solution envisageable ?

Pour ne pas impacter le paysage agricole français, l’innovation pourrait bien avoir un rôle à jouer, même si les experts climatiques restent sceptiques. Cependant, le groupe Bel a indiqué être actuellement en phase de tests d’un nouvel additif : le Bovaer. Ce produit s’ajoute simplement à « l'alimentation des vaches laitières, pas plus d'un quart de cuillère à café par jour ». Le groupe Bel affirme que cet additif permet de « supprimer certaines des réactions chimiques qui produisent le gaz dans leur estomac, ce qui leur permet d'émettre 25% de méthane en moins en moyenne ». Une innovation prometteuse qui pourrait permettre de préserver le cheptel bovin français. À condition d’avancer vite.

20 commentaires

  • 05 juin 05:56

    prochain dossier du conseil d'état : le cassoulet de Castelnaudary


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