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Fonderie de Bretagne annonce l'échec des négociations en vue de sa reprise, 350 emplois menacés
information fournie par Boursorama avec AFP 20/12/2024 à 14:33

Des employés manifestent devant Fonderie de Bretagne, à Caudan, le 18 décembre 2024. ( AFP / LOIC VENANCE )

Des employés manifestent devant Fonderie de Bretagne, à Caudan, le 18 décembre 2024. ( AFP / LOIC VENANCE )

La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 personnes à Caudan (Morbihan), a annoncé vendredi l'échec des négociations en vue de sa reprise par le fonds Private Assets, accusant Renault d'avoir refusé de valider les termes du projet d'accord.

La Fonderie de Bretagne (FDB) est "froidement exécutée par Renault Group à la veille de Noël", écrit la société dans un communiqué. "Cette décision inique condamne la faisabilité du projet de reprise de Fonderie de Bretagne et va provoquer à très court terme la fermeture de l’entreprise", a-t-elle ajouté.

En 2022, Renault a vendu FDB au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity. Mais il est resté son principal client, représentant 95% de son chiffre d'affaires en 2024.

La Fonderie de Bretagne, dont les salariés produisent des pièces en fonte pour les suspensions comme pour les échappements, a entamé en juillet des négociations avec le fonds d'investissement allemand Private Assets pour sa reprise, alors que l'usine est en grave déficit.

Le fonds Private Assets, déjà propriétaire d'un groupe de fonderies en Allemagne et en Espagne, Procast Guss, s'est déjà engagé à apporter 11.000 tonnes de production au plan de charge, selon la direction de FDB.

"Il manquait encore 2,9 millions d'euros et il manquait surtout de la visibilité sur les volumes commandés par Renault à FDB pour les années 2025, 2026 et 2027 pour finaliser un accord", a indiqué la Fonderie de Bretagne dans son communiqué, soulignant qu'il "est essentiel (...) que la décroissance des commandes de Renault soit maîtrisée".

Selon le communiqué, Renault Group a refusé la dernière proposition de Private Assets "car il a déjà planifié de délocaliser les productions de Fonderie de Bretagne et qu’il préfère sacrifier 350 emplois en France plutôt que de revenir sur sa stratégie".

La direction générale de la Fonderie de Bretagne a fait part de "son profond dégout et sa colère face au cynisme froid de Renault, qui a attendu la crise politique et la veille de Noël pour acter définitivement son refus de faire la moindre concession", dans le communiqué.

L'Etat et les collectivités territoriales s'étaient engagées à soutenir financièrement FDB à hauteur de 16 millions d'euros en plus des 2,5 millions d'euros de France 2030, selon le cabinet du ministère de l'Industrie.

"Malgré cela, Renault refuse désormais d'apporter suffisamment de visibilité sur la part de marché de leurs commandes attribuées à FDB. Or cette visibilité est nécessaire pour permettre tout projet de reprise industriel", a indiqué la même source.

"Renault doit désormais faire face à ses responsabilités et assumer les conséquences des décisions qui seront prises", a ajouté pour sa part l'entourage du ministre de l'Industrie démissionnaire Marc Ferracci.

Contacté, le groupe Renault n'était pas joignable dans l'immédiat.

Héritière des Forges d'Hennebont, créées en 1860, la Fonderie de Bretagne est implantée à Caudan depuis 1965. Elle produit des pièces de châssis, des pièces moteur et des pièces de boîtes de vitesses.

1 commentaire

  • 20 décembre 16:04

    Il suffit de voir la photo des saccages effectués par les salariés syndiqués pour comprendre que personne ne veuille reprendre cette entreprise. Talbot avait disparu pour les mêmes raisons de "partenaires sociaux" qui n'agissent ni en partenaire ni dans un but social.


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