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Iles Salomon: un aspirant Premier ministre veut "abolir" le pacte avec la Chine
information fournie par AFP 18/04/2024 à 11:20

Un centre de dépouillement des votes à Honiara, capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

Un centre de dépouillement des votes à Honiara, capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

L'un des principaux candidats au poste de Premier ministre des îles Salomon a promis jeudi d'"abolir" le pacte de sécurité noué avec la Chine par la petite nation du Pacifique, au lendemain d'élections qui pourraient influer sur la sécurité régionale.

"Si nous sommes au pouvoir, nous abolirons le traité de sécurité. Nous ne pensons pas qu'il soit bénéfique pour les îles Salomon", a déclaré Peter Kenilorea à l'AFP depuis son village sur l'île de Malaita.

Le dépouillement des votes est en cours après les élections de mercredi dans l'archipel qui doivent renouveler le Parlement et choisir le Premier ministre, un processus pouvant prendre un certain temps.

Le scrutin dans ce petit pays de quelque 720.000 habitants, répartis sur des centaines d'îles volcaniques et d'atolls, est observé de près pour son impact attendu sur la situation sécuritaire dans le Pacifique.

Les îles Salomon sont entrées dans l'orbite chinoise sous la houlette du Premier ministre Manasseh Sogavare, qui a signé un pacte de sécurité avec Pékin en 2022.

Bien que les détails de cet accord demeurent obscurs, Washington et Canberra craignent qu'il ne pose la première pierre d'une base militaire chinoise permanente dans le Pacifique Sud, qui pourrait changer la donne en matière de sécurité régionale.

Le dirigeant sortant a promis de renforcer les liens avec la Chine s'il est réélu, mais ses adversaires s'inquiètent de l'influence de Pékin sur l'archipel et prônent le rétablissement des liens avec ses partenaires traditionnels, comme l'Australie ou les Etats-Unis.

- Dépouillement sous surveillance -

"Nous n'avons pas d'ennemis naturels", a déclaré M. Kenilorea, déplorant le fait que les îles Salomon soient devenues une pomme de discorde entre les deux plus grandes puissances militaires et économiques du monde, la Chine et les Etats-Unis.

Des équipes internationales surveillent un centre de dépouillement à Honiara, la capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

Des équipes internationales surveillent un centre de dépouillement à Honiara, la capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

"Cela nous a donné une notoriété pour de mauvaises raisons (...) Nous n'avons pas vraiment besoin d'attiser des tensions inutiles ici", a ajouté cet ancien diplomate aux Nations unies.

Signe d'un scrutin sous pression, les bulletins de vote ont été acheminés par camion dans un centre de dépouillement très protégé de la capitale Honiara, sous la surveillance d'équipes internationales composées de soldats fidjiens en uniforme et de policiers australiens.

Des médias d'Etat chinois ont suggéré que les Etats-Unis pourraient orchestrer des émeutes pour empêcher le dirigeant sortant de revenir au pouvoir.

L'ambassadrice des Etats-Unis, Ann Marie Yastishock, a qualifié ces rumeurs de "tromperie éhontée". "Nous réfutons fermement les allégations faites par des organes de propagande connus qui prétendent que l'USAID (l'Agence américaine pour le développement, ndlr) et le gouvernement américain ont cherché à influencer" les élections, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Outre M. Kenilorea, les principaux rivaux de M. Sogavare sont le militant des droits humains Matthew Wale et l'économiste Gordon Darcy Lilo, ancien Premier ministre.

Les îles Salomon pourraient cependant ne pas connaître leur nouveau Premier ministre avant plusieurs semaines.

Des agents électoraux dans un centre de dépouillement des votes à Honiara, la capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

Des agents électoraux dans un centre de dépouillement des votes à Honiara, la capitale des îles Salomon, le 18 avril 2024 ( AFP / Saeed KHAN )

Les électeurs ne choisissent pas directement leur dirigeant. Ils élisent des représentants qui négocient à huis clos pour former une coalition et choisir un dirigeant.

"C'est un processus très imprévisible. Il s'agit essentiellement de savoir qui est l'homme le plus charismatique", a déclaré à l'AFP Graeme Smith, de l'Université nationale australienne, selon lequel "nous pourrions ne pas savoir ce qui va se passer avant deux ou trois semaines après l'élection".

Selon Jasper Anisi, responsable en charge des élections, le calme prévaut dans le pays au lendemain du vote. "Tout est pacifique", a-t-il déclaré alors que les précédentes élections dans le pays ont souvent débouché sur des violences.

En 2000, le Premier ministre Bart Ulufa'alu avait été contraint à la démission après avoir été enlevé par des hommes armés mécontents.

En 2006, des forces internationales de maintien de la paix avaient été déployées pour réprimer des violences post-électorales, et le Premier ministre Snyder Rini avait été chassé au bout de huit jours seulement.

9 commentaires

  • 18 avril 13:34

    Pour Vau 92, avec un peu de chance la fin de l'anonymat sur internet est bientôt fini., si cela est bien fait, je pense que nous aurons de belle surprise avec ce genre de posteur.


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