Immobilier : Peu de primo-accédants jugent qu'il est pertinent d'acheter maintenant

information fournie par Boursorama avec Newsgene •16/03/2023 à 17:02

Peu de locataires estiment que c'est le bon moment d'acheter un bien immobilier (illustration). (Pixabay / Mastersenaiper)

Les primo-accédants sont peu nombreux à vouloir acheter un bien immobilier dans la situation actuelle, selon une nouvelle étude du groupe Se Loger. En cause notamment, la peur d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt.

A écouter les primo-accédants, ce n'est pas le bon moment pour acheter un bien immobilier. C'est ce qui ressort d'une étude menée par Se Loger et révélée en exclusivité par Europe 1 , mercredi 15 mars. Si 90 % des locataires rêvent d'être propriétaires, que 67 % estiment qu'un investissement dans la pierre est toujours une valeur sûre, seuls 22 % des sondés jugent pertinent d'acheter maintenant.

Il est vrai que les prix immobiliers ont amorcé une baisse (- 0,2 % au 1er mars) mais la production de crédits a baissé de 30 % en 2022. La hausse des taux d'intérêt, qui a débutée l'an passé, inquiète les primo-accédants. 77 % des sondés expliquent ainsi qu'ils anticipent une nouvelle augmentation de ces taux. Ce qui les bloque dans leur projet d'achat.

La situation pourrait être pire

Une appréhension confirmée par Barbara Castillo-Risco, responsable des études économiques de Se Loger. Mais pour la spécialiste, la situation n'est pas si mauvaise et « l'attentisme n'est pas forcément la meilleure des options » . « En parallèle de cette baisse des prix, les taux d'intérêt devraient continuer à augmenter. Il faudrait que les prix de l'immobilier connaissent une baisse drastique pour compenser cette hausse des taux, ce qui n'arrivera pas à court terme » , pointe Barbara Castillo-Risco. Inutile donc d'attendre des jours meilleurs. Autant signer un crédit plus avantageux maintenant, en prenant le risque que les biens immobiliers affichent une baisse.

En misant sur l'achat, les primo-accédants peuvent par ailleurs gagner en superficie dans dix des 51 plus grandes villes de France. C'est le cas à Saint-Étienne, Bourges, Roubaix, Calais, Tourcoing ou encore à Mulhouse. Dans cette dernière ville, c'est 38 % de surface gagnée par rapport à la location : on quitte un logement en location de 56 m2 pour un autre de 94 m2 en conservant les mêmes mensualités dédiées à son logement. Evidemment, ce n'est pas le cas partout...