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L'Egypte opposée à un exode massif de Gaza vers le Sinaï
information fournie par Reuters 19/10/2023 à 09:57

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi

(.)

par Nayera Abdallah, Nadine Awadalla et Mohamed Wali

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a déclaré mercredi que des millions d'Égyptiens seraient mécontents de l'exode forcé des Palestiniens vers la région du Sinaï, décrivant cette hypothèse comme à même de transformer la péninsule du nord du pays en base pour des attaques contre Israël.

Par la suite, le président égyptien est convenu lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Joe Biden de permettre, dans les prochains jours, à une vingtaine de camions transportant des aides humanitaires d'entrer dans Gaza via le point de passage frontalier égyptien de Rafah, selon un porte-parole de la Maison blanche.

Il faut dans un premier temps effectuer des travaux pour réparer cet axe routier, a déclaré John Kirby, ajoutant espérer que des camions supplémentaires suivraient.

La présidence au Caire a fait état d'un accord entre Egypte et Etats-Unis pour que des aides humanitaires soient fournies de "manière durable" à l'enclave palestinienne, assiégée et sous blocus de l'armée israélienne depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.

Des représentants égyptiens ont dit ces derniers jours vouloir acheminer de l'aide vers Gaza via le passage de Rafah, mais que les bombardements israéliens de l'autre côté de la frontière ont rendu la zone inopérable.

Les frappes aériennes sans précédent menées par Tsahal contre Gaza, en amont d'une vraisemblable opération terrestre attendue sous peu via le nord de l'enclave, font craindre à l'Egypte que les quelque 2,3 millions de Gazaouis soient forcés de se masser au sud, près du Sinaï.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qu'il recevait mercredi au Caire, Abdel Fattah al Sissi a évoqué l'hypothèse que les Palestiniens soient au contraire évacués vers le désert israélien de Negev "jusqu'à ce qu'il en soit fini des combattants", en référence à l'objectif annoncé par Israël d'éradiquer le Hamas en représailles à l'attaque du 7 octobre.

La frontière entre la péninsule égyptienne du Sinaï et la bande de Gaza est la seule route de l'enclave palestinienne ne se trouvant pas sous le contrôle d'Israël.

"Ce qui se passe actuellement à Gaza est une tentative pour forcer les civils à se réfugier et migrer en Egypte, ce qui ne doit pas être accepté", a dit Abdel Fattah al Sissi.

"L'Egypte rejette toute tentative de résoudre la question palestinienne par des moyens militaires ou via le déplacement forcé des Palestiniens hors de leur territoire, ce qui se ferait au détriment des pays de la région", a-t-il ajouté.

Selon lui, les Égyptiens seraient des millions à descendre dans la rue pour manifester contre tout déplacement des habitants de Gaza vers le Sinaï, région où une insurrection islamiste s'est intensifiée il y a une décennie.

La Jordanie, qui partage une frontière avec la Cisjordanie occupée et a accueilli la plupart des Palestiniens ayant fui ou été expulsés de leurs maisons lorsque l'Etat d'Israël a été créé, a aussi prévenu contre tout exode forcé des Palestiniens.

A la suite de l'explosion d'un hôpital de Gaza, où des centaines de morts avaient été rapportées mardi soir, le roi jordanien, le président égyptien et le président de l'Autorité palestinienne ont annulé un sommet prévu mercredi à Amman avec Joe Biden.

(Reportage Nayera Abdallah et Nadine Awadalla à Dubai, Amr Abdallah Dalsh, Sherif Fahmy, Mohamed Abdel-Ghany et Mohamed Wali au Caire; version française Jean Terzian)

1 commentaire

  • 19 octobre 10:47

    Oui d accord, les gens doivent trouver des solutions chez eux !


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