Illustration shows Car miniature, "Electric vechicles (EVs)" words, EU and Chinese flags
SHANGHAI (Reuters) -Pékin exhorte Paris à jouer "un rôle actif" pour pousser la Commission européenne vers une solution acceptable pour l'Union européenne et pour la Chine dans leur litige sur les véhicules électriques, a déclaré le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, selon des commentaires rapportés lundi par ses services.
Wang Wentao a reçu dimanche à Shanghai la ministre française chargée du Commerce extérieur, Sophie Primas, auprès de laquelle il a réitéré que l'enquête menée par Bruxelles sur les véhicules électriques importés de Chine était une préoccupation majeure et avait "sérieusement entravé" la coopération sino-européenne dans l'industrie automobile.
La Commission européenne a décidé de relever les taxes douanières sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, une mesure entrée en vigueur mercredi dernier après une enquête d'un an sur les aides jugées déloyales apportées par Pékin à la production automobile locale.
Dans ce qui est considéré comme des mesures de rétorsion, la Chine a ouvert au cours de l'année écoulée ses propres enquêtes concernant les importations de plusieurs produits européens, dont le cognac.
Il s'agit de l'un des thèmes qu'entendait aborder Sophie Primas durant sa visite de trois jours en Chine, alors que la France considère comme injustifiées et politiques les surtaxes imposées au cognac, ont déclaré la semaine dernière deux sources diplomatiques françaises.
Sophie Primas a déclaré à Wang Wentao que l'UE ne voulait pas aggraver la situation mais qu'elle ne "cédera pas à la pression sur des points essentiels".
"Nous allons continuer de défendre une concurrence plus équitable qui profite à tous", a-t-elle ajouté, selon un communiqué diffusé par ses services qui rapporte également que Wang Wentao s'est montré disposé à prendre en compte les propositions des producteurs français de cognac.
Wang Wentao a déclaré à Sophie Primas que les enquêtes de Pékin visant le cognac, le porc et les produits laitiers européens s'inscrivaient dans la réglementation locale et respectaient les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Selon les propos rapportés par le ministère chinois du Commerce, il a toutefois fait savoir que la Chine était disposée à travailler avec la Commission européenne sur une solution "appropriée". Aucune précision n'a été fournie.
(Liz Lee, avec le bureau de Shanghai; version française Jean Terzian)
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