Le couple avait été invité à entrer par l'occupant des lieux. (Illustration) (neshom / Pixabay)
Après sept mois de loyers impayés et de nombreuses tentatives infructueuses pour récupérer leur bien, les propriétaires d'un appartement situé à Suzini (Guyane) ont opté pour une solution radicale il y a quelques jours : passer la nuit enchaînés dans leur propre logement, rapporte Guyane la Première . Leur objectif ? Contraindre le locataire récalcitrant à quitter définitivement les lieux avec son épouse et ses deux enfants.
Une stratégie payante
De 18h à 2h du matin, le couple s'est donc attaché à la rambarde de l'escalier avec une chaîne et un cadenas. « Je n’ai pas forcé la porte, j’ai été invité à rentrer » , précise le propriétaire, qui quelques semaines plus tôt avait envoyé une mise en demeure à son locataire. Le silence de ce dernier a été la goutte de trop. « J'ai choisi de squatter chez mon squatteur », explique le bailleur.
Et ça a marché : face à cette pression et sous le regard des forces de l’ordre, le mauvais payeur a rédigé une promesse écrite dans laquelle il s'est engagé à quitter les lieux le 27 février prochain. Ce document a été signé par un policier en tant que témoin. Ensuite contraints de s'en aller, les propriétaires assurent avoir été insultés jusqu’à leur départ. « J’ai tenté de résoudre cette affaire à l’amiable. Je sais que parfois dans la vie, on peut avoir des difficultés, on aurait pu s’arranger , regrette le propriétaire. Mais depuis deux mois, le locataire est devenu agressif. »
Une famille vendéenne
D'après le média local, cela faisait un an et demi que les propriétaires louaient leur appartement à ce père originaire de Vendée et à sa famille. En vertu de l'accord signé devant témoin, il leur reste désormais un mois pour libérer les lieux.
L’Agence départementale d’information sur le logement (Adil) rappelle toutefois que les expulsions font l'objet d'un encadrement strict. La procédure passe par une mise en demeure, puis une intervention d’un commissaire de justice avant un éventuel passage devant un juge. Pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, l’Adil propose une assistance juridique aux propriétaires en difficulté. Les personnes désirant se renseigner sur leurs droits peuvent contacter le 05 94 38 14 29.
11 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer