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"Nous espérons que les services secrets français ne sont pas derrière" : la Russie continue d'entretenir le flou sur l'attentat de Moscou
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/04/2024 à 10:27

"Le régime de Kiev ne fait rien sans l'aval de ses superviseurs occidentaux", a souligné le ministre russe de la Défense, alors que la France dénonce une "instrumentalisation" de l'attaque par Moscou.

Sergueï Choïgou et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 20 février 2024. ( POOL / ALEXANDER KAZAKOV )

Sergueï Choïgou et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 20 février 2024. ( POOL / ALEXANDER KAZAKOV )

Deux semaines après l'attentat meurtrier dans une salle de concert de Moscou , la Russie continue d'entretenir le flou sur les responsables de l'attaque, malgré la revendication de l'État islamique. Les autorités continuent de pointer du doigt l'Ukraine, voire les services secrets français, au cours d'un échange téléphonique mercredi 3 avril entre le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue russe Sergueï Choïgou, une première depuis octobre 2022. Une "instrumentalisation" dénoncée par la France.

Cet échange, sollicité par Paris sur la question du contre-terrorisme, a donné lieu à des communiqués des deux capitales donnant des versions très différentes des discussions.

Sébastien Lecornu a "rappelé la disponibilité de la France" à des "échanges accrus" avec la Russie dans la lutte contre le "terrorisme", selon le communiqué de son ministère. Il a aussi insisté sur le fait que la France "ne disposait d'aucune information permettant d'établir un lien entre cet attentat et l'Ukraine" et a demandé à Moscou de "cesser toute instrumentalisation", au cours d'une conversation d'une heure avec Sergueï Choïgou.

Réponse de Moscou : "Le régime de Kiev ne fait rien sans l'aval de ses superviseurs occidentaux. Nous espérons que, dans ce cas, les services secrets français ne sont pas derrière cela".

Concernant la guerre en Ukraine, le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi soir que les deux pays s'étaient dits "disposés à dialoguer" concernant le conflit en Ukraine. "Le point de départ pourrait être l'Initiative d'Istanbul pour la paix", a-t-il ajouté.

Des propos, à priori inattendus de la part de la France, immédiatement démentis par Paris. Le ministre russe a bien affirmé "être prêt à reprendre le dialogue sur l'Ukraine" mais " la France n'a accepté ni proposé quoi que ce soit" sur ce sujet , a souligné à l' AFP l'entourage du ministre français. Sébastien Lecornu avait plus tôt indiqué dans un communiqué avoir "condamné sans réserve la guerre d'agression que la Russie a lancée en Ukraine" pendant cet appel.

"Instrumentalisation du terrorisme à des fins de propagande"

Les attaques informationnelles russes semblent se multiplier contre la France alors que Paris a récemment conclu un accord sécuritaire bilatéral avec Kiev, Moscou dénonçant l'"implication croissante" de Paris dans le conflit.

L'instrumentalisation du terrorisme à des fins de propagande est "délétère et intolérable", a pour sa part estimé jeudi l'ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, sur Sud Radio .

Interrogé sur l'entretien téléphonique entre le ministre français des Armées et son homologue russe, l'ancien ministre a déploré que la réaction russe ait été "une suspicion de collaboration potentielle des services secrets français à l'action des terroristes contre le peuple russe".

"C'est de la manipulation extrême. On est dans la manipulation absolue et malheureusement l'instrumentalisation du terrorisme à des fins de propagande" , a-t-il déploré.

Il a aussi estimé que la Russie menaçait indirectement la sécurité de la France et de l'Europe."Nous traversons une période extrêmement grave où les grands principes de sécurité qui avaient été acquis progressivement depuis la fin de la dernière guerre, sont battus en brèche", a-t-il également réagi.

Le 22 mars, des hommes armés ont pénétré dans une salle de concert avant d'ouvrir le feu sur la foule et de mettre le feu au bâtiment. Au moins 144 personnes sont mortes et 360 ont été blessées dans cette attaque revendiquée par l'EI.

Le Kremlin a admis que des "islamistes radicaux" avaient été à l'origine de l'attentat, tout en dénonçant une implication ukrainienne. Douze suspects ont été arrêtés, dont les quatre assaillants présumés, originaires du Tadjikistan.

14 commentaires

  • 04 avril 11:49

    On n'a pas à se justifier près des Russes
    On leur dit m...


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