Les partenaires sociaux plaident notamment pour le maintien de l'indemnisation du congé parental jusqu'aux 3 ans de l'enfant, en complément de nouveau congé de naissance, dont la durée est encore débattue.
( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
De nombreux participants à la réunion de concertation organisée mercredi 15 mai par le gouvernement sur le nouveau "congé de naissance" ont souhaité qu'il soit plus long et coexiste avec l'actuel congé parental, selon des participants.
La ministre des Familles Sarah El Haïry a réuni mercredi employeurs, syndicats, élus et associations familiales pour peaufiner le nouveau "congé de naissance" de trois mois pour chaque parent. "La ministre nous a demandé si le nouveau congé de naissance devait remplacer l'actuel congé parental ou être une alternative", a indiqué Fanny de Coster, qui représentait la CGT.
La plupart des participants étaient d'avis que l'indemnisation du congé parental jusqu'aux 3 ans de l'enfant devait être maintenue, ont indiqué plusieurs participants. "La faible durée de ce nouveau congé de naissance, sa trop faible indemnisation ont été soulignés par les participants de façon récurrente", a confirmé l'un d'entre eux.
Ce nouveau dispositif permettrait au père et à la mère de s'arrêter trois mois chacun, durant la première année de l’enfant. Il leur sera versé 50% de leur salaire, au maximum 1.900 euros. Il s'ajouterait au congé maternité rémunéré de 16 semaines et aux 28 jours de congé (naissance et paternité) rémunéré accordés aux pères.
Une mesure qui répond à "plusieurs priorités"
"Il faudrait allonger ce congé de naissance pour permettre de couvrir la première année de l'enfant", a fait valoir l'Unaf, qui souhaite le maintien en parallèle du congé parental actuel "qui permet au parent de rester avec son enfant jusqu'à son entrée en maternelle".
La CGT a défendu un congé de naissance de six mois pour chaque parent, rémunéré à 100%, et souhaite que le congé parental jusqu'aux trois ans de l'enfant soit mieux rémunéré, a-t-elle indiqué à l'AFP. Le Medef estime que la création d'un congé plus court et mieux rémunéré "va dans le bon sens".
"Cette mesure répond à plusieurs priorités: conciliation entre parentalité et vie professionnelle, avenir du système de Sécurité sociale dans un contexte de baisse historique de la natalité, amélioration de l’égalité femmes-hommes", a indiqué un porte-parole à l'AFP. "Toutefois sa soutenabilité financière dans le contexte budgétaire actuel ne saurait se traduire par une hausse des charges des employeurs", insiste l’organisation patronale.
La ministre "a pris note des questions et revendications, mais n'a donné aucune réponse à ce stade", indique la CGT. Interrogé par l'AFP, le ministère des Familles n'a pas souhaité commenter la réunion.
Selon des participants, la ministre compte organiser d'autres "réunions thématiques" d'ici juin, avec l'objectif d'inscrire la réforme dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.
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