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Nucléaire-Pékin et Moscou au soutien de Téhéran, soumis à la pression de Trump
information fournie par Reuters 14/03/2025 à 12:43

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Ryabkov, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi se rencontrent à Pékin

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Ryabkov, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi se rencontrent à Pékin

par Ryan Woo, Xiuhao Chen et Laurie Chen

PÉKIN (Reuters) -La Chine et la Russie ont exprimé vendredi leur soutien à l'égard de l'Iran une semaine après que les États-Unis ont exigé l'ouverture de négociations nucléaires avec Téhéran, réclamant un dialogue fondé sur le "respect mutuel" et la levée des sanctions visant la République islamique.

Dans une déclaration commune publiée après des discussions à Pékin, la Chine et la Russie ont salué les garanties apportées par l'Iran qui assure que son programme nucléaire a des objectifs exclusivement civils et réaffirme son droit d'utiliser l'énergie atomique à des fins pacifiques.

En 2015, l'Iran a accepté de limiter strictement son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales dans le cadre d'un accord avec les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, les parties du JCPoA (Plan d'action global commun ou PAGC en français). Mais en 2018, Donald Trump, un an après le début de son premier mandat en tant que président des États-Unis, s'est retiré du pacte.

"(La Chine, la Russie et l'Iran) ont souligné que les parties concernées devraient s'engager à s'attaquer à la cause profonde de la situation actuelle et à renoncer aux sanctions, à la pression ou aux menaces de coercition", a déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, à la presse à l'issue de la réunion.

"SANCTIONS ILLÉGALES"

La Chine, la Russie et l'Iran ont également souligné la nécessité de mettre fin à toutes les sanctions unilatérales "illégales", a ajouté Ma Zhaoxu.

La réunion de Ma Zhaoxu avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, et son homologue iranien, Kazem Gharibabadi, a eu lieu quelques jours après que Téhéran a balayé "l'ordre" intimé par les États-Unis de reprendre le dialogue sur le programme nucléaire.

Dans une interview diffusée le 7 mars par Fox Business Network, le président américain a dit avoir adressé un courrier aux autorités iraniennes pour les prier de négocier sur le nucléaire.

Le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré le lendemain que Téhéran ne se laisserait pas intimider.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a quant à lui répondu qu'il ne négocierait pas avec les États-Unis s'il était "menacé", et que l'Iran ne se plierait pas aux "ordres" américains de discuter.

"UTILISATION ABUSIVE"

La colère de Téhéran s'est amplifiée après la tenue, mercredi à huis clos, d'une réunion de six des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies - les États-Unis, la France, la Grèce, le Panama, la Corée du Sud et la Grande-Bretagne - pour discuter de son programme nucléaire, jugeant qu'il s'agissait là d'une "utilisation abusive" du Conseil de sécurité.

Cette réunion a également été déplorée par la Chine, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi ayant déclaré vendredi que l'intervention "hâtive" du Conseil ne contribuait pas à instaurer la confiance.

L'Iran affirme que ses activités nucléaires ont uniquement des visées pacifiques. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avertit pourtant depuis plusieurs mois que Téhéran produit à un rythme accéléré de l'uranium fortement enrichi, proche de la qualité requise pour construire une bombe.

En février, Donald Trump a rétabli sa politique dite de "pression maximale" sur l'Iran, qui vise notamment à anéantir ses exportations de pétrole.

"Le programme nucléaire iranien est de nature pacifique", a réaffirmé vendredi le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.

"Il est placé sous la surveillance de l'AIEA. L'Iran fait l'objet de nombreuses inspections de la part de l'AIEA et notre programme nucléaire n'a jamais été détourné à des fins non pacifiques", a-t-il poursuivi, mettant la situation actuelle sur le compte du retrait, en 2018, des Etats-Unis de l'accord de Vienne.

(Ryan Woo, Xiuhao Chen et Laurie Chen;version française Nicolas Delame, édité par Sophie Louet)

16 commentaires

  • 14 mars 15:31

    Ce qui est interessant à comprendre c est qu avant meme la fin de la seconde guerre mondiale ... l amerique , la GB ... preparaient deja la guerre suivante contre l URSS ... L'opération Unthinkable un projet britannique ... au final vu les forces sovietiques , les alliés n ont pas attaqué l URSS frontalement ... mais en soutenant des groupes de l ancienne force de l Axe ...


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