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Trump diabolise les migrants, Harris creuse son sillon centriste
information fournie par AFP 12/10/2024 à 04:38

L'ancien président américain Donald Trump à Detroit, dans le Michigan, le 10 octobre 2024 ( AFP / JEFF KOWALSKY )

L'ancien président américain Donald Trump à Detroit, dans le Michigan, le 10 octobre 2024 ( AFP / JEFF KOWALSKY )

Donald Trump a encore diabolisé les migrants vendredi, en promettant que son éventuel retour à la Maison Blanche signerait la "libération" d'une "Amérique occupée", en contraste total avec sa rivale Kamala Harris et son opération séduction auprès des électeurs centristes.

"Aujourd'hui, l'Amérique est connue dans le monde entier comme l'Amérique occupée. Nous sommes occupés par une force criminelle", a lancé le milliardaire républicain à une foule enthousiaste dans le Colorado.

Le 5 novembre, date de la présidentielle, "sera le jour de la libération de l'Amérique", a-t-il ajouté, sous les acclamations.

Le tribun de 78 ans avait choisi son décor pour un discours quasiment entièrement focalisé sur l'immigration, destiné à marteler sa promesse de "déportations massives": Aurora, petite ville de l'Ouest américain qu'il dépeint faussement depuis des semaines comme une cité où des migrants clandestins auraient "pris le pouvoir".

Kamala Harris est une "criminelle", qui "a importé une armée d'étrangers illégaux membres de gangs et de migrants criminels des donjons du tiers-monde", a-t-il fustigé. "Ici, nous en avons l'exemple le plus éclatant."

Aurora a défrayé la chronique cet été à cause d'une vidéo diffusée en boucle par la sphère trumpiste, où l'on voit des latino-américains en armes forcer des appartements.

Elle est depuis présentée par M. Trump et ses alliés comme une "zone de guerre". Au grand désespoir du maire de la ville, Mike Coffman, lui-même républicain.

L'élu local a rappelé à de multiples reprises qu'une poignée d'incidents avaient été montés en épingle. Cette semaine encore, il a déclaré que "les inquiétudes concernant l'activité des gangs vénézuéliens ont été largement exagérées" et qu'"Aurora est une ville très sûre".

Mais cela n'empêche pas Donald Trump d'affirmer que les arrivées massives à la frontière sous l'administration Biden-Harris ont provoqué une vague de criminalité aux Etats-Unis - ce qu'aucune statistique officielle ne montre.

- "Ennemi de l'intérieur" -

M. Trump a agité vendredi la menace d'un "ennemi de l'intérieur". En septembre, il avait repris à son compte des mensonges selon lesquels des migrants haïtiens mangeaient des chiens et des chats dans l'Ohio.

En meeting dans le Nevada (sud-ouest) vendredi soir, Etat où les casinos ont fermé pendant la pandémie, il a saupoudré son message d'arguments économiques, en rappelant son projet d'exonérer les pourboires d'impôts.

Mais il n'a pas fait de mystère sur sa stratégie.

Les stratèges politiques "disent que le plus important est l'économie et l'inflation, et que la deuxième chose importante est la frontière et l'immigration. Je crois que c'est peut-être l'inverse", a-t-il lâché.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle, en meeting à Chandler, le 10 octobre 2024 en Arizona ( AFP / Rebecca NOBLE )

La vice-présidente américaine Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle, en meeting à Chandler, le 10 octobre 2024 en Arizona ( AFP / Rebecca NOBLE )

A contrario, Kamala Harris parie sur le fait que l'élection se gagnera en faisant basculer certains modérés de son côté.

En meeting en Arizona (sud-ouest), la vice-présidente a poursuivi son offensive auprès des républicains qui répugnent à soutenir l'ancien président.

Elle a promis de nommer un ou une ministre de leur parti en cas de victoire, et de créer à la Maison Blanche un conseil mixte, avec des démocrates et des républicains, sur lequel s'appuyer.

"J'aime les bonnes idées d'où qu'elles viennent!" a-t-elle lancé.

Mme Harris reste au coude-à-coude dans les sondages avec son rival, notamment dans les sept Etats clés qui feront basculer l'élection.

L'ancien président américain Barack Obama, soutien de la vice-présidente Kamala Harris à la présidentielle, lors d'un meeting à Pittsburgh, le 10 octobre 2024 en Pennsylvanie ( AFP / RYAN COLLERD )

L'ancien président américain Barack Obama, soutien de la vice-présidente Kamala Harris à la présidentielle, lors d'un meeting à Pittsburgh, le 10 octobre 2024 en Pennsylvanie ( AFP / RYAN COLLERD )

Pour mieux labourer ces "swing states", mais aussi pour mobiliser l'électorat masculin, auprès duquel Donald Trump est plus populaire, la vice-présidente a recours à des poids lourds de son parti.

Barack Obama ira prochainement en Arizona et dans le Nevada. Jeudi en Pennsylvanie, l'icône démocrate a tancé ses "frères" noirs tentés par Donald Trump, qui confondent le machisme avec la force et n'aiment "pas l'idée d'avoir une femme à la présidence".

- Harris multiplie les interviews -

Graphique sur l'État d'Arizona, l'un des États pivots, "Swing states", de la bataille électorale aux États-Unis, avec les résultats des élections présidentielles précédentes et le pourcentage de la population par groupe ethnique  ( AFP / Jonathan WALTER )

Graphique sur l'État d'Arizona, l'un des États pivots, "Swing states", de la bataille électorale aux États-Unis, avec les résultats des élections présidentielles précédentes et le pourcentage de la population par groupe ethnique ( AFP / Jonathan WALTER )

Un autre ancien président démocrate, Bill Clinton, va lui faire campagne en Géorgie (sud-est) pour la vice-présidente.

Mme Harris qui a jusqu'ici ciblé les classes moyennes dans sa campagne, multiplie les interviews ces derniers jours. Vendredi, elle s'est aussi affichée en Une du magazine Vogue, institution de la mode.

La vice-présidente doit se rendre ce week-end en Caroline du nord (sud-est) puis lundi en Pennsylvanie (nord-est).

Donald Trump sera lui en Arizona dimanche, un autre "swing state".

Au-delà des Etats pivots, l'ex-président tient aussi à s'afficher en terre démocrate, pour l'honneur.

On le verra samedi en Californie à Coachella, localité connue pour son festival de musique, avant un meeting fin octobre dans la plus emblématique des salles de New York, le Madison Square Garden.

3 commentaires

  • 12 octobre 10:40

    Lorsqu'elle fait une interview elle s'arrange pour que le journaliste soit de son bord. Malgré ça lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle ferait différemment du président Biden elle a répondu : « Il n’y a rien qui me vient à l’esprit ». Biden est un président impopulaires.. Il termine son mandat avec un taux d’approbation de 41 % et seulement 28 % des Américains considèrent que leur pays est sur la bonne voie…


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