Vers une disparition du DVD et du Blu-ray (Crédits photo : Shutterstock)
Avec l’avènement des plateformes en streaming comme Netflix, Amazon Prime ou Disney+, les ventes de Blu-ray et DVD reculent. La chute est telle que certains experts estiment que l’avenir du support physique en vidéo pourrait ressembler à celui du vinyle. De produit pour le grand public, il deviendrait objet de collection pour les cinéphiles.
DVD et Blu-ray : des ventes en chute libre
Finis les supports physiques pour la vidéo. DVD et Blu-ray connaissent depuis quelques années le même sort que la VHS en son temps. Comme le confirme les chiffres du baromètre CNC-GFK, les revenus issus de la vente de DVD en France baissent de 15,6% par rapport à 2017 et ceux de Blu-ray de 8,8%, soit les recettes les plus basses depuis la création du DVD.
S’il y a 20 ans, le disque rapportait près de 2000 milliards de dollars dans le monde, il n’en génère désormais plus que 285 milliards. Cette érosion est comparable à celle de l’ industrie du vinyle dans la musique. Si la production n’a jamais arrêté, la galette noire est peu à peu passée du grand public aux mélomanes pointus et autres collectionneurs. Pour les spécialistes, Blu-ray et le DVD pourraient très prochainement connaître le même sort.
La SVOD à la mode
Mais qui a tué le support physique vidéo ? Si l’on se réfère aux chiffres, la VOD semble être la grande responsable. Les ventes de DVD et Blu-ray reculent depuis 2010, l’année ou la VOD s’est démocratisée. La SVOD avec Netflix, puis Amazon Prime, ou encore OCS, est ensuite venue porter le coup de grâce en ringardisant la VOD dès 2014.
Sa solution est en effet bien plus économique. Le coût d’un Blu-ray aujourd’hui est d’environ 20 euros. Celui d’un film en VOD est de 4,99 euros. Or, le coût d’un abonnement à une plateforme vidéo (SVOD) est inférieur à 10 euros par mois, pour un nombre bien plus important de films.
Au premier trimestre 2020 la SVOD représente 79% du marché de la vidéo à la demande, selon les données du CNC. Netflix, arrive en tête et attire en mars 63,2% des consommateurs de vidéo à la demande interrogés, suivie par Amazon Prime Vidéo avec 30,5% des consommateurs et MyTF1 avec 19,2% de consommateurs.
La conversion du confinement
Cette belle progression pourrait dépendre en grande partie… du confinement . Comme le confirme une autre étude d’Hadopi menée en avril 2020 près d'un Français sur deux (46 %) a eu accès en mars à un abonnement payant de vidéo à la demande soit une hausse de 10 % en 1 an.
Les cinéphiles se sont laissés séduire par les offres promotionnelles des Disney +, Mycanal ou encore HBO Max. Un tiers des sondés admet ainsi que ces promotions ponctuelles l’ont aidé à franchir le pas. Une bonne nouvelle pour la création audiovisuelle puisque dans le même temps, la consommation de contenus en streaming illégale recule. S’il y a un an, 56 % des personnes interrogées disaient consommer du streaming purement légal , elles sont aujourd’hui 63 %.