Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Ces 5 raisons de ne plus céder à la tentation de la Very Fast Fashion
information fournie par BoursoBank 19/04/2024 à 11:00
Temps de lecture: 5 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Jeune femme préoccupée et dépassée par une quantité de vêtements issus de la mode jetable ou fast fashion)

(Crédits photo : Adobe Stock - Jeune femme préoccupée et dépassée par une quantité de vêtements issus de la mode jetable ou fast fashion)

La fast fashion (mode rapide) était déjà ancrée depuis les années 2000. La very fast fashion accentue son pouvoir en accélérant la vitesse de rotation des collections pour présenter aux clients toujours plus de nouveaux articles dans les rayons ou sur internet. Pour calmer les effets de cette fièvre acheteuse, à l'origine d'un non-sens environnemental, une proposition de loi s'apprête à majorer le prix de chaque produit concerné. Au-delà de cette future pénalité, quelles sont les 5 raisons de renoncer définitivement à la very fast fashion ?

1) Stop à la Very Fast Fashion : une vraie bonne action pour la planète

Si vous avez envie de limiter l'impact environnemental de votre shopping, délaisser pour de bon la very fast fashion deviendra une évidence. Voici quelques chiffres clés : la fast fashion est à l'origine de 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et depuis 14 ans la production de textile a doublé, alors que dans le même temps, la durée de vie des produits a baissé d'un tiers (1). En effet, le désastre écologique de ce déferlement textile démesuré revêt plusieurs facettes :

  • Une pollution liée au transport jusqu'à des plateformes et à l'acheminement jusqu'à des points relais ou au domicile des particuliers.
  • Des textiles peu respectueux de l'environnement dans les matériaux choisis et la quantité d'eau utilisée.
  • Une déresponsabilisation du consommateur, accentuée par plusieurs facteurs : prix anormalement bas (5 euros en moyenne l'unité vs 15 euros pour les autres enseignes (2)), frais de livraison gratuits et surabondance de vêtements peu utilisés ou finalement jetés, du fait de leur faible valeur marchande ou de leur mauvaise qualité.

A savoir

Quels sont les critères pour être classé dans la catégorie «fast fashion» ?

Il existe deux caractéristiques prises en compte pour définir si un vendeur pratique la fast fashion : le nombre de références par jour proposées aux clients et le score environnemental . Certaines enseignes refusent d'être qualifiées comme tel, comme Primark, qui se défend de ressembler aux acteurs reconnus pour entretenir le phénomène : Shein ou Temu. En effet, la direction de Primark affirme que 50% de ses ventes proviennent de basiques, utiles et incontournables pour les familles : sous-vêtements, joggings, chaussettes, sans achat impulsif, ni montant de panier démesuré (3).

2) La seconde main : une réplique durable à la very fast fashion

Pour aller plus loin avec des gestes vertueux pour la nature, la seconde main permet aux consommateurs de se procurer à moindres prix, des vêtements, accessoires et chaussures d'occasion en bon état qui ont vocation à durer et à servir à quelqu'un d'autre. Mêmes les enseignes ont saisi l'intérêt qu'elles avaient à fidéliser leurs clients et à changer leur image en proposant des bourses ou trocs aux vêtements.

C'est le cas par exemple de la marque OKAIDI (partenaire The Corner*) qui a compris que le budget textile des parents n'était pas extensible et que leur offrir des moyens de faire des économies était une façon de se différencier commercialement de ses concurrents et de les faire venir en boutique.

Connaissez-vous les ressourceries et donneries ? Elles concentrent des objets et pièces de dressing à petits prix, issus de dons pour la plupart. Elles sont triées, lavées et disposées sur des portants ou étagères, comme dans un magasin classique, mais sans la décoration ni le logo habituel des enseignes. Il y a sûrement une recyclerie avec un magasin solidaire près de chez vous, où faire du shopping malin.

Si vous préférez ne pas encombrer vos armoires et revêtir l'habit de vos rêves pour une occasion, pensez au service de locations éphémères qui permettent de profiter d'un article, sans en supporter la charge financière comme son propriétaire, ni le stockage ! Avec un système d'abonnement, le tarif moyen s'élève à 59 euros par mois incluant 3 vêtements et 3 accessoires (4).

3) Des produits attractifs à dénicher autrement et moins souvent

Les produits de marques peuvent s'acquérir autrement qu'à plein tarif. Des ventes privées, des périodes de soldes, des articles indémodables, voire du cashback sont autant d'opportunités à saisir pour acheter moins cher des produits de qualité et utiles, et surtout plus rarement.

Comment repérer visuellement les enseignes de very fast fashion ? Au-delà des critères assez normatifs que le gouvernement tente de mettre en place, il existe des faisceaux d'indices qui ne trompent pas en magasin ou sur internet : des arrivages de produits permanents et peu suivis dans le temps (on passe vite à autre chose sans tenir compte des saisons), des incitations à acheter plusieurs articles en créant le besoin (lots, promotions…), des prix minimes et une politique RSE opaque ou peu satisfaisante (provenance lointaine, matière ayant subi beaucoup de retraitements…).

4) Le soutien à une économie nationale et locale

En choisissant pour ses achats les magasins physiques aux dépens des circuits de masse qui inondent le marché de produits bas de gamme sans point de vente, ni conseil humain, ni essayage, chaque consommateur doit prendre conscience qu'en rejetant la fast fashion, il œuvre en faveur :

  • D'un soutien aux industries textiles dont la conception ou la fabrication de leurs collections est basée dans l'Hexagone ou en Europe. Actuellement, la part des produits textiles importés représente 95% du marché français (1).
  • D'un dynamisme des centres-villes et zones commerciales.
  • Du maintien d'un emploi local, conduisant à une plus grande paix sociale.

5) Le Made In France (ou Europe) et le label bio pour un retour à la qualité

En exigeant des labels de qualité, comme le Made In France ou le bio, les consommateurs orienteront la stratégie des marques qui se tourneront naturellement vers des gammes plus qualitatives, créatrices de valeur et de durabilité. Mécaniquement, les acteurs de la very fast fashion ne répondant plus aux critères demandés devraient peu à peu être en perte de vitesse.

Que prévoit la proposition de loi ? L'écart entre les produits classiques et ceux de la fast fashion devrait se resserrer : L'ultra fast-fashion sera plus chère qu'elle ne l'est actuellement grâce à un malus s'appliquant à la mode jetable vendue sur internet, pouvant atteindre 10 euros par vêtement dans certains cas en 2030 (5) et la mode durable sera plus accessible grâce à un bonus (notamment en cas de production française).

Le succès de la very fast fashion repose aussi sur les choix du consommateur, qui va probablement à l'avenir être impacté au porte-monnaie avec un malus de 5 euros par vêtement en 2025. Outre le recours au critère financier, les pouvoirs publics devraient renforcer la prise de conscience des acheteurs en imposant des informations et une transparence de type RSE aux acteurs du secteur de la mode : trajet du produit, nombre de litres d'eau utilisé, indication des polluants, conditions de fabrication…

Poursuivre la lecture

DPAM, Sergent Major... Ces nouvelles secousses que subissent les enseignes de la mode pour enfant
Ces marques de prêt-à-porter qui ont sombré et celles qui résistent toujours
Points de vente physiques vs e-commerce : où en sont les Français ?

*Si vous êtes client BoursoBank, vous bénéficiez d'un avantage auprès de ces enseignes à travers The Corner. Découvrez les remises qui vous sont réservées chez : Okaïdi .
Si vous n'êtes pas (encore) client BoursoBank, découvrez ici les bons plans The Corner .


(1) https://www.ecologie.gouv.fr/lultra-fast-fashion-mode-durable
(2) https://www.tf1info.fr/conso/temu-shein-ali-express-un-malus-de-cinq-euros-pourrait-s-appliquer-sur-les-vetements-a-petit-prix-vendus-sur-internet-2286070.html
(3) https://www.bfmtv.com/economie/primark-ne-veut-pas-etre-assimile-a-de-la-fast-fashion_VN-202404010453.html
(4) https://fr.fashionnetwork.com/news/La-location-de-vetements-un-modele-economique-en-construction,1528414.html
(5) https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/environnement-quel-est-le-poids-du-textile-et-de-la-fast-fashion-dans-la-pollution_6374161.html

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com