(Une mère et son fils contemplant le ciel près des falaises d'Etretat - Crédits photo : Adobe Stock)
On n'a pas besoin d'aller loin pour tomber dans les pièges du surtourisme. En France, une dizaine de sites subissant les effets d'un tourisme de masse s'organisent pour décourager les visiteurs ou réglementer les moyens de les acheminer jusqu'à destination. Face à ces restrictions quantitatives, est-ce possible de découvrir ces 7 lieux qui font la renommée et la charme de la France dans l'Hexagone et au-delà des frontières ?
Quels sont les 7 sites touristiques français où le nombre de visiteurs est limité ?
Des quotas sont mis en place pour réguler l'affluence des touristes notamment en période estivale. Découvrez ces 7 endroits paradisiaques qui connaissent des restrictions de visiteurs pour une préservation de l'écosystème local et une meilleure adaptation des équipements prévus (poubelles, sanitaires, bancs, lieux de restauration…).
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Bretagne
- L'Île de Bréhat (22) : le quota a été fixé à 4.700 visiteurs par jour pour une surface de 3km2 seulement qui accueille en temps normal 460 habitants. Tarif adulte pour la navette depuis la pointe de l'Arcouest : 11,60 euros.
- Plages bretonnes : la commune de Crozon (29) tente de dissuader les touristes de venir admirer ses plages considérées comme parmi les plus belles d'Europe (1).
- Normandie - Falaises d'Étretat (76) : pour limiter le phénomène d'érosion des côtes et la disparition des galets emportés par les touristes, il est recommandé de les visiter sur des créneaux horaires décalés (tôt le matin ou tard le soir) pour maximiser l'expérience touristique en évitant la foule et de respecter les sentiers balisés.
- Alpes : sur le site du Mont Blanc (74), le nombre maximal d'alpinistes accepté par jour s'élève à 214, correspondant exactement au nombre de couchages dans les 3 refuges d'altitude présents sur l'itinéraire. Les besoins de sécurisation et de préservation du site (moins de déchets, moins de risque d'éboulements) sont à l'origine de cette restriction quantitative (2).
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Méditerranée
- Les îles du parc national de Port-Cros (83) : un manque d'eau potable, un risque sur la végétation ont conduit les autorités locales à instaurer une charte des bateliers pour freiner la fréquentation de Porquerolles notamment. Dans cette île, le seuil est fixé à 6.000 visiteurs par jour. Prix moyen par adulte de la traversée A/R de La Londe : 34,50 euros.
- Certaines calanques de Marseille (13) : la limitation des bateaux à moteur, des locations de kayaks alentours contribue à atténuer l'impact de la curiosité que suscitent ces criques mythiques. De plus, un système gratuit de réservation en ligne permet de bloquer le nombre d'entrées journalières à Sugiton avec une jauge fixée entre 300 et 400 personnes par jour (1).
- Corse : victime de son succès, le mythique chemin de grande randonnée GR20 de 170 km, qui traverse la Corse du Nord-Ouest au Sud-Est, arrive à saturation, tant sur les plans hébergement, accompagnement que respect de l'environnement. Des quotas pourraient voir le jour pour réguler le passage de marcheurs.
Que risquez-vous si vous enfreignez la loi qui lutte contre le surtourisme ?
Si vous dépendez des compagnies maritimes pour vous emmener de l'autre côté de la rive ou au large, ce sont elles qui risquent gros vis-à-vis des autorités. Des contrôles aléatoires sont réalisés pour vérifier le compteur des passagers journaliers.
Si en tant qu'individu ou groupe d'individus, vous ignorez les consignes sur les chemins, plages et criques interdites ou autorisées à certaines conditions seulement, vous vous exposez à une contravention qui s'élève par exemple à Sugiton à 68 euros (3).
Concernant le Mont-Blanc, les élus envisagent la mise en place d'une caution obligatoire de 15.000 euros pour toute personne faisant son ascension, permettant de couvrir les éventuels frais de sauvetage de la victime, afin de dissuader les personnes amatrices ou imprudentes.
En cas de non-respect généralisé d'un lieu menacé, sa fermeture totale et sans conditions serait la pire des sanctions pour le tourisme local et le patrimoine vert français.
Comment visiter en toute légalité les sites touristiques protégés en France ?
En respectant la réglementation stricte qui s'applique à chacun de ces lieux, il existe des solutions sans pour autant renoncer à les visiter.
- Replanifier sa visite à l'automne ou en hiver en profitant d'une saisonnalité plus favorable (hors vacances scolaires, si possible hors plage horaire 11 h - 16 h) ; vous accéderez ainsi plus facilement à ces sites français menacés par du surtourisme en changeant simplement vos dates. Sur Booking.com (partenaire The Corner*), vous pouvez d'ores et déjà réserver à Crozon pour la moyenne saison à partir de 60 euros la nuit (tarif moyen sur une base de 7 jours).
- Opter pour la marche ou la plongée quand cela est possible (sans voiture, ni bateau-navette) en évitant les moyens de transport polluants ou bruyants. Vous aurez la possibilité de fréquenter certains endroits idylliques, si votre présence en tant que marcheur, randonneur ou baigneur est tolérée.
- Admirer avec une vue du ciel ou une visite immersive ces lieux uniques : l'île de Bréhat en drône , l'esprit parc national de Port-Cros . Pour une visite virtuelle avec sensations garanties des 15 plus beaux sites touristiques de France, c'est comme cela que ça se passe avec Flyview, muni d'un casque pour un envol et une échappée comme si vous y étiez (4). Compter 21,50 euros le vol de 22 minutes (remise de 20% sur la prestation pendant les JO).
- Choisir des endroits alternatifs moins connus, en s'éloignant un peu du site à forte notoriété. Un bel exemple diffusé par l'office du tourisme d'Étretat : de superbes falaises sont visibles sur 130 km en suivant la côte d'Albâtre. Sur le site Abritel (partenaire The Corner*), ce sont plus de 300 logements aux alentours d'Étretat qui méritent le détour à partir de 47 euros la nuit.
A savoir
Combien ça coûte de partir en vacances hors saison ?
Une étude réalisée en 2023 par le cabinet de conseil MKG Consulting évalue à 40% les économies réalisées en réservant ses vacances hors saison. En effet, les «septembristes» bénéficient de meilleurs tarifs sur tous les postes de dépenses : hébergement, transport et loisirs. L'avantage est triple pour les jeunes actifs sans contrainte d'enfant scolarisé : moins cher, moins fréquenté et théoriquement moins chaud (5).
Qu'il s'agisse de préserver la qualité de vie des résidents et la biodiversité des sites très prisés, un point d'équilibre entre attractivité de la zone touristique et maîtrise du flux de voyageurs doit être trouvé localement. En décalant votre date de visite, en optant pour un visionnage en réalité virtuelle ou en découvrant des lieux moins célèbres et tout aussi remarquables à proximité, vous pourrez approcher les plus beaux sites touristiques de France.
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Combien coûte une colonie de vacances?
(1) https://www.radiofrance.fr/franceinter/surfrequentation-touristique-de-brehat-a-porquerolles-ces-sites-qui-limitent-le-nombre-de-visiteurs-9934682
(2) https://www.lefigaro.fr/voyages/quotas-taxes-interdictions-les-mesures-de-12-destinations-contre-le-surtourisme-20210731#le-mont-blanc-une-reservation-en-refuge-obligatoire
(3) https://www.maregionsud.fr/actualites/detail/reserver-cest-preserver-lacces-a-la-calanque-de-sugiton-reglemente-cet-ete
(4) https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/immersion-visiter-la-france-comme-un-oiseau-grace-a-un-casque-virtuel_5349931.html
(5) https://www.leprogres.fr/magazine-lifestyle/2023/09/08/partir-en-vacances-hors-saison-les-septembristes-ont-ils-tout-compris
