Les produits structurés, dont le marché poursuit son expansion depuis 2018, sont des placements qui permettent d'optimiser la performance des contrats d'assurance-vie tout en maîtrisant le risque. Quels sont les principes de ces produits financiers ?

Assurance-vie, que sont les produits structurés ?-iStock-nespix
Un contexte favorable aux nouveaux produits financiers
Le produit structuré, autrefois appelé fonds à formule ou à promesse, est un outil de diversification financière destiné avant tout aux investisseurs avisés, tant son mode de calcul est sophistiqué. À mi-chemin entre le fonds euro et les unités de compte, il permet d'investir de façon indirecte sur une action ou un indice boursier. Le concept permet de profiter d'une protection (totale ou partielle) du capital misé. Le contexte de hausse des taux d'intérêt et de volatilité boursière a permis de remettre ce type de placements sur le devant de la scène, les investisseurs étant demandeurs de placements rémunérateurs et sécurisés. La rémunération des produits classiques est basée sur l'indice de référence (CAC 40 notamment) : si l'indice a augmenté, le produit est remboursé de façon anticipée avec un bénéfice. Dans le cas contraire, il est prolongé pour un an, voire plus. Sa durée de vie pouvant atteindre 10 ans, il risque par conséquent d'être bloqué pendant plusieurs années. Les produits structurés limitent ces risques, le capital étant protégé contre une baisse de l'indice.
Les produits structurés : des garde-fous sécurisants
Les produits structurés sont proposés par différentes institutions financières (banques, compagnies d'assurances, courtiers...) et peuvent prendre la forme d'une obligation (le plus courant) ou d'un Fonds commun de placement (FCP). L'argument principal en faveur des produits structurés est d'avoir une plus grande visibilité sur le taux de rendement et la durée d'investissement maximale. Dès la souscription, tous les paramètres du contrat doivent être définis avec précision (durée de vie, gain potentiel, risque maximal de perte, etc.). Les modalités sont donc fixées à l'avance de façon claire et transparente. Avant la souscription, l'établissement financier doit remettre à l'investisseur un document d'informations clés (DIC) mentionnant les données importantes sur le niveau de risque du placement, afin qu'il soit en mesure d'en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Par ailleurs, le rapport rendement-risque est géré avec souplesse. De multiples montages de produits structurés sont possibles, et chaque souscription est personnalisée. Il s'agit donc d'un produit sur mesure, variable d'un placement à l'autre, dont le niveau de risque est adapté à la rentabilité souhaitée par le client.
Les limites des produits structurés
Le client doit cependant rester vigilant lors de la souscription d'un produit structuré. En termes de rendement, il existe deux catégories de produits structurés : soit ils engendrent un versement du rendement uniquement si le scénario prévu se confirme, soit ils proposent un rendement fixe. Compte tenu de la fragilité du contexte, cette dernière option a actuellement le vent en poupe. L'investisseur doit donc se faire expliquer la différence entre les deux familles de produits. D'autre part, la formule du remboursement anticipé (la plus utilisée actuellement) est à privilégier. Au lieu d'attendre l'échéance finale, l'investisseur peut rejouer la mise sur un délai plus court (chaque trimestre, semestre ou année). Il peut donc percevoir les gains à tout moment, dès lors que l'indice de référence a atteint son objectif. Il faut savoir enfin que l'argent investi n'est pas toujours garanti : tout dépend de la formule choisie et des éventuels remboursements anticipés. Un conseil avisé est donc incontournable, même pour les investisseurs les plus aguerris.
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