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Carburants : la colère des automobilistes monte contre la hausse des prix
information fournie par Le Figaro 23/10/2018 à 11:00

La hausse du prix des carburants ne passe pas auprès des automobilistes.(Crédits:Pixabay andreas)

La hausse du prix des carburants ne passe pas auprès des automobilistes.(Crédits:Pixabay andreas)

A mesure que les prix des carburants montent, la colère des automobilistes se fait de plus en plus visible. Depuis quelques jours, les initiatives demandant au gouvernement de changer de politique se multiplient.

La hausse des prix du carburant sucitent la grogne des automobilistes. Ce poste pèse déjà lourd dans la balance budgétaire des ménages: selon l'Insee, ces derniers dépensent déjà 1700€ par an en carburant, un poids qui devrait continuer à augmenter.

En effet, Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a indiqué que la hausse des prix du carburant allait se poursuivre dans les prochains mois. En septembre dernier, la ministre des Transports avait ainsi annoncé un «rattrapage qui continue entre le diesel et l'essence», ajoutant que la taxe sur le diesel allait être augmentée de «7 centimes» tandis que l'essence allait augmenter «de 4 centimes». Ces hausses ont été décidées dans le cadre du plan du gouvernement pour «tenir compte de la pollution des carburants fossiles».

Face à cette flambée des prix, des associations et des particuliers se mobilisent donc pour enjoindre le gouvernement à baisser les taxes sur les carburants au plus vite.

Pétitions en ligne

Sur Change.org, une pétition lancée par Priscillia Ludosky explique ainsi que «la hausse des taxes imposée par le gouvernement n'est pas la solution» pour inviter les automobilistes à privilégier d'autres moyens de transport: «nous sommes déjà dépendants des cours du pétrole, il n'est pas question qu'en plus nous subissions une augmentation des taxes!». Le texte avance plusieurs pistes alternatives, dont le développement du télétravail ou encore des «offres de reprises» plus importante pour favoriser l'achat de véhicules électriques par les particuliers. Lancée il y a cinq mois, la pétition en ligne réunit aujourd'hui un peu plus de 22.500 signatures.

Interrogée par Le Parisien, l'auteur de l'appel explique avoir senti «le ras-le-bol monter». «Le gouvernement peut agir en baissant les taxes. C'est ce que je lui demande», résume la jeune femme. Elle explique notamment avoir été «contactée par une association d'automobilistes» pour une opération escargot sur le périphérique parisien, mi-novembre, afin de mettre son appel sur le devant de la scène médiatique.

En parallèle, sur le site Mesopinions.com, une autre pétition, lancée cette fois par «Sophie», rappelle que «les automobilistes ne sont pas des vaches à lait». Plus personnel, cet appel d'une Française travaillant «dans un service d'aide à la personne» rappelle que les conducteurs de voiture utilisent souvent ce moyen de transport faute d'avoir d'autres choix: le texte demande donc aux autorités d'agir «pour toutes les personnes utilisent ( sic ) leur voiture comme outil de travail et les Français qui en ont marre de se serrer la ceinture».

Sur Change.org, une simple recherche utilisant le mot-clé «carburant» permet de relever 87 résultats. Un constat similaire peut être fait à partir des sites concurrents de la plateforme. Lancés tour à tour, ces nombreux appels réunissent un nombre variable de soutiens, et se montrent plus ou moins injonctives dans leur titre: «pour une baisse des prix du carburant à la pompe!», «Baisse des prix du carburant», «Stop à la hausse du carburant», «Pour un carburant plafonné à 1€ le litre»… Tous ces textes sont réunis par un dénominateur commun: leur requête d'un changement de politique gouvernementale.

«Génération Change»

Ces initiatives individuelles se doublent derrière de coups de pouce plus institutionnels d'associations, d'élus ou de professionnels. Mi-septembre, l'association 40 Millions d'automobilistes a par exemple lancé une opération visant à alerter les pouvoirs publics. Baptisée «Coût de pompe», cette dernière propose aux conducteurs d'envoyer leur ticket de carburant, accompagné d'un courrier type, à l'Elysée. L'organisation demande au gouvernement d'alléger «les taxes qui pèsent sur les carburants», et dont souffrent en particulier «les ménages les plus dépendants à l'automobile».

Pour le délégué général de l'association, Pierre Chasseray, ce type d'opération est d'autant plus efficace qu'elle conjugue les efforts de centaines de milliers d'automobilistes. «Je salue évidemment ces nombreuses pétitions et ces appels individuels, mais l'idée, c'est avant tout de se rassembler. C'est comme cela que nous défendrons au mieux l'intérêt collectif». Il invite notamment les signataires à «se renseigner sur l'activité et les engagements des différents acteurs, derrière. Sans cela, si chacun fait sa petite opération dans son coin, le tout manquera d'une stratégie globale».

40 Millions d'automobilistes estime ainsi tirer sa légitimité du nombre de voix qu'elle fédère. Elle promet de nombreuses actions à venir pour répondre à la colère croissante des consommateurs. Pour elle, «le simple fait de voir les initiatives comme ces pétitions en ligne se multiplier prouve bien que les gens en ont assez, et Emmanuel Macron ne peut rester insensible à cela».

En août dernier, Gérald Darmanin estimait quant à lui que ces hausses étaient justifiées, et qu'elles représentaient une «façon d'inciter les gens à changer leur mode de transport. C'est normal de pouvoir aller vers une économie décarbonée». «Nos décideurs politiques devraient s'installer dans la campagne, ils se rendraient compte de l'absence d'autre solution que la voiture personnelle pour se déplacer», répond Pierre Chasseray, qui précise que le combat de l'association est également mené pour les zones rurales, où les transports publics sont moins développés.

7 commentaires

  • 23 octobre 13:51

    et en plus des peages pour circuler dans les villes


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