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Cdiscount et La redoute convertis au marché de l’occasion
information fournie par Boursorama avec LabSense•06/01/2021 à 08:30
Si de plus en plus d’acteurs du e-commerce s’intéressent au « seconde main » c’est parce que le marché de l’occasion, en limitant la consommation, fait du bien à la planète… Certes ! Mais peut-être, est-ce aussi parce ce que marché connait un véritable engouement, et une croissance 24 fois plus rapide que le retail traditionnel ! De quoi aiguiser les appétits, entre autres, de Cdiscount et de La redoute qui ont chacun lancé une plateforme permettant aux particuliers de commercialiser des produits d’occasion. Voyons comment s’organise ce nouvel écosystème…
Cdiscount et La redoute convertis au marché de l’occasion - iStock-loveshiba
Les bienfaits de « l’économie circulaire »
L’économie circulaire vise à limiter le gaspillage et l’impact environnemental lié à la consommation de masse ; cette dernière ayant entrainé un prélèvement abusif des ressources naturelles. Le principe de l’économie circulaire prône donc une gestion plus sobre et plus efficace des ressources que dans le modèle dit « linéaire », ayant trouvé son essor dans l’ère « post industrielle ». Avec l’économie circulaire, tout produit est supposé être conçu et appréhendé avec un cycle de vie qui se doit d’être renouvelé autant que faire se peut. Le boom du marché de l’occasion est, bien sûr, en totale cohérence avec cette logique. C’est d’ailleurs ainsi qu’Emmanuel Grenier, PDG du Groupe Cdiscount justifie le lancement de sa plateforme Cdiscount Occasion. « [elle] s'inscrit dans notre implication historique dans tous les dispositifs d'économie circulaire et responsable ». La marque du groupe Casino rejoint ainsi les précurseur Vinted ou Le bon coin, mais aussi des enseignes « physiques » telles que KiloShop, qui offre à la vente, des vêtements et accessoires d’occasion au kilo, ou EasyCash, qui propose des produits de seconde main allant du smartphone à la maroquinerie de luxe. L’emblématique enseigne de vente par correspondance La redoute, vient, elle aussi de rejoindre ce mouvement qui, au-delà de correspondre à une tendance de fonds sociétale, est aussi très largement incitée par le gouvernement…
Le marché de l’occasion… Aussi lucratif en termes économique qu’écologique
Selon l’institut d’études économiques privé Xerfi, le marché de l’occasion était déjà, début 2019, estimé à 7 milliards d’euros, tous canaux confondus. Le chiffre d’affaires réalisé par la vente de biens de seconde main aurait évolué de 3,8 % entre 2013 et 2015, alors que la consommation des ménages n’augmentait que de 1,6%. Le succès de Cdiscount Occasion atteste bien de cet engouement pour le marché du seconde main : dès le jour de son lancement, la plateforme comptait déjà plusieurs centaines d’articles de tous types, et les transactions sont parties en flèche. Le business-model le plus retenu semble être celui de Vinted : le vendeur bénéficie d’un accès gratuit à la plateforme, tandis que l’acheteur acquitte seulement de quelques frais : 70 centimes d’euros forfaitaire par produit vendu, plus une commission de 5% sur le prix de vente, pour Cdiscount Occasion. Et si le phénomène touche de plus en plus d’univers de consommation, seuls les produits à forte valeur d’achat connaissent une progression un petit peu plus lente. Selon les Echos, par exemple, le téléphone mobile est un bien que 60% de Français préfèrent encore acheter chez un professionnel… Cela en laisse encore tout de même 40 % prêts à opter pour un smartphone reconditionné de chez Backmarket, pour ne citer que lui…
Le présent article est rédigé par Labsense pour Boursorama. Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à un conseil en investissement ou une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement ou un placement. Boursorama ne saurait être tenu responsable d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article.
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