« Ce sont les économies d’une vie » : un couple croit solder ses prêts immobiliers et se fait voler 126 000 €

information fournie par Boursorama avec Newsgene •19/03/2024 à 13:24

Un couple de la Sarthe a perdu 126 000 euros dans une escroquerie. (illustration) (Free-Photos / Pixabay)

Un couple domicilié à La Bazoge (Sarthe) vit un véritable cauchemar depuis quelques mois. Comme le rapporte Ouest-France , Dominique et Thierry ont été victimes d'une escroquerie qui leur a fait perdre près de 126 000 euros.

Fin 2023, les époux ont vendu leur maison afin de financer l'achat de leur nouveau pavillon. « La plus-value devait nous permettre de faire des aménagements dans notre nouvelle maison, de partir en vacances, de faire plaisir à nos deux enfants » , expliquent les futurs retraités au quotidien régional. L'argent de la vente en poche, Dominique effectue donc un virement pour solder deux prêts immobiliers d’une valeur de 125 987 €.

L'escroc se fait passer pour leur banque

Ce qu'il ignore, c'est que sa boîte mail a été piratée quelques semaines plus tôt, et que tous ses échanges avec sa banque ont été analysés par des escrocs. Au moment opportun, ces derniers sont intervenus, en se faisant passer pour leur conseiller bancaire. « Ils nous ont envoyé un document que nous avions déjà reçu, se rappelle la victime. Ils ont simplement remplacé le RIB de la Caisse d’épargne par le leur. Sans rien changer d’autre. »

Plusieurs indices ont depuis été décelés par les sexagénaires, à l'image de l'adresse mail douteuse et de l'heure d'envoi étrange, à 3 h 10 du matin. Trop tard. Quelques jours après le virement, la Caisse d'épargne les a informés que les fonds n'avaient pas pu être récupérés. « Ce sont les économies d’une vie qui partent en fumée » , se désole le couple.

Après avoir reçu leur plainte, la gendarmerie a ouvert une enquête. Un suspect aurait déjà été identifié, en région parisienne. En attendant, Dominique et Thierry doivent toujours rembourser leurs prêts, même si l’établissement a accepté d'interrompre les échéances durant un an. Le couple assume son erreur, mais en veut également à leur banque de ne pas avoir détecté le faux RIB. Ils ont engagé un avocat pour les accompagner dans cette procédure qui s'annonce longue.