Détenir une voiture a coûté plus cher en 2018

information fournie par Le Figaro •03/04/2019 à 08:44

Détenir une voiture a coûté plus cher en 2018 (Crédit photo: Chuttersnap - Unsplash)

Sans surprise, l'envolée des prix du carburant a lourdement pesé sur le budget des automobilistes Français. Les coûts d'entretien et d'assurance ont également flambé, selon l'étude annuelle de l'Automobile club association (ACA) dévoilée par Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Voici un constat qui ne va pas calmer la colère des «gilets jaunes». La hausse des prix des carburants a lourdement pesé sur le budget automobile. Dans ce contexte, en 2018, détenir, utiliser et entretenir une automobile coûte plus cher, selon le bilan annuel de l'Automobile club association (ACA) dévoilée par Le Parisien-Aujourd'hui en France . Mais outre les dépenses liées à l'énergie, le coût global des voitures flambe.

L'ACA a scruté à la loupe les dépenses de quatre modèles de voitures emblématiques: Renault Clio essence et diesel, la Peugeot 308 diesel, la Dacia Logan diesel et la Toyota Prius hybride (électrique et essence). Cette année, l'association a également étudié les coûts de la Zoe de Renault, la voiture 100 % électrique la plus vendue. Parmi ces modèles, celui dont le coût a le plus diminué est celui de la Toyota Prius avec une facture globale de 9794 euros, en baisse de 1,1% par rapport à l'an passé. Point fort de ce modèle: des conditions de reprises plus intéressantes qui font chuter la facture globale. Le budget de la Dacia Logan diesel est également resté contenu, en petite hausse de 0,3% à 4927 euros. Idem pour la Logan diesel, modèle inchangé.

L'association dénonce un «délire fiscal»,

À l'inverse, la Renault Clio essence a vu son coût de revient bondir de 12,7% avec un budget annuel de 6833 euros. Malgré cette hausse, la motorisation essence restait plus intéressante financièrement que la version diesel jusqu'à 11.200 kilomètres au compteur. Autre voiture qui a vu ses coûts augmenter: la Peugeot 308 diesel son budget a crû de 10,3% à 9476 euros.

Ces hausses s'expliquent par une flambée de presque tous les postes de dépenses, bien au-delà du taux de l'inflation de 1,8%. Ainsi, le prix du sans-plomb 95 hors taxe a augmenté de 15,4% en 2018, celui du gazole de 22,5%. Au-delà des cours du pétrole, un marché mondial, l'association a de nouveau dénoncé un «délire fiscal», pointant les taxes qui ont augmenté de 6% pour l'essence et 12,9% pour le gazole. L'association considère ainsi l'automobiliste comme «le consommateur le plus taxé». Il contribuerait ainsi à 74 milliards d'euros par an.

Les frais d'entretien ont également bondi de 3,4 à 3,8%, confie au Parisien-Aujourd'hui en France Céline Kastner, directrice juridique de l'Aca. Les frais d'assurance ont aussi augmenté, en raison notamment de la présence de plus d'électronique dans les véhicules ce qui rend les réparations plus onéreuses. Seule la dépense liée à l'achat du véhicule a été contenue.

Par ailleurs, «face aux préoccupations de la qualité de l'air», l'ACA a également «tenté une première approche chiffrée du budget annuel» d'une Zoé électrique. Le kilomètre parcouru en électrique est 26 % plus cher qu'en thermique. L'association redoute ainsi que demain, rouler en véhicule électrique coûte beaucoup plus cher en raison de la baisse des subventions, mais aussi du report de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TIPCE) vers l'électrique à mesure que les moteurs thermiques vont disparaître.