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Dès le 30 juin, un nouvel indicateur va être mis en place afin d'orienter les ménages dans le choix de leur contrat de gaz : le prix "repère". Mais ce tarif de référence est-il vraiment protecteur ? Pas si sûr…
Annoncée de longue date, la disparition du tarif réglementé du gaz est désormais toute proche. À compter du 30 juin, les consommateurs devront se tourner vers d'autres offres. La Commission de régulation de l'énergie (ou CRE) tente de relativiser cette mauvaise nouvelle avec l'instauration d'un nouveau tarif dit "repère". Principe, prix annoncés et limites de ce système : ce qu'il faut savoir.
Le passage d'un prix du gaz imposé à un prix conseillé
Le 30 juin 2023, le tarif réglementé de vente du gaz va disparaître définitivement. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) propose toutefois un prix de référence, surnommé "prix repère", avec un double objectif. En premier, il devrait permettre aux consommateurs de comparer plus facilement les différentes offres entre elles, et donc de sélectionner la meilleure.
Ce tarif pourrait également servir de point de repère aux fournisseurs d'énergie eux-mêmes pour définir les prix pratiqués. Interrogée par le site d'information financière MoneyVox, la CRE a même confirmé "avoir déjà pu échanger avec les fournisseurs qui vont dans la majorité utiliser ce prix référence dans leurs offres futures". Le tarif repère, qui est donc un prix conseillé, pourrait ainsi limiter les effets négatifs de la suppression du tarif réglementé, qui lui devait être impérativement suivi par les fournisseurs.
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Un prix de référence à moins de 12 centimes du kilowattheure en juin 2023
Les prix du gaz pourraient-ils baisser grâce à l'influence du tarif repère ? Actuellement, le tarif réglementé de vente du gaz (ou TRVG) pour un foyer est compris entre 0,1043 euro du kilowattheure pour une utilisation chauffage, et 0,1284 euro pour un usage eau chaude et cuisson uniquement. Pour comparaison, le prix recommandé par la CRE pour le mois de juin 2023 est de 0,09446 euro par KWh pour le chauffage et de 0,11620 euros pour l'eau chaude et la cuisson.
Rappelons toutefois que ce prix n'est qu'indicatif, et que les fournisseurs d'énergie sont libres de le fixer. Mais surtout, le tarif repère concerne exclusivement les offres à prix variable, et non pas les offres fixes, pourtant plus protectrices des ménages lorsque les tarifs évoluent à la hausse. François Carlier de l'association de consommateurs CLCV résume la situation : "Tout va bien tant que les prix baissent. Mais le jour où les prix montent, vous n'avez plus de garantie".
Ces autres inconvénients du tarif repère proposé par la CRE
Actuellement, plus de la moitié des Français (52 %) privilégient une offre à prix fixe. Le tarif repère de la CRE exclut donc une grande partie des consommateurs de gaz. L'association de consommateurs CLCV relève également un autre point problématique : le calcul du prix de référence est basé sur un indicateur mensuel d'évolution des prix sur le marché de gros, et non sur un indicateur trimestriel ou annuel, qui assurerait une plus grande stabilité des prix d'un mois à l'autre.
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