Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Finances personnelles: ce qu’il faut retenir cette semaine - 10/07/2020
information fournie par Le Particulier 10/07/2020 à 13:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, le livret A et le LDDS ont été les placements privilégiés des Français pendant le confinement. Autre surprise, les prix de vente dans l'ancien continuent à grimper et les acheteurs préfèrent renoncer à toute négociation afin de ne pas passer à côté de leur futur bien. Découvrez ce qu'il en est de la revalorisation de l'Allocation d'aide au retour à l'emploi, en vigueur depuis le 1er juillet. Le gendarme de la Bourse et celui des banques ont mis à jour leur liste conjointe des sites frauduleux. Attention, sachez que les déclarations de succession, de don manuel et de don d'argent seront bientôt soumises à télédéclaration et télérèglement. Bonne nouvelle pour les emprunteurs modestes qui souhaitent faire un prêt immobilier, les taux d'usure que les banques doivent respecter se redressent. Enfin, apprenez tous les avantages qu'il y a à souscrire une garantie des accidents de la vie.

Le Livret A préféré à l'assurance vie par les Français

Confinés chez eux à cause de la crise sanitaire, les Français ont peu dépensé et placé cette épargne quasi «forcée» sur leurs Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS) . Selon des chiffres publiés le 23 juin par la Caisse des dépôts, ces deux placements ont enregistré une collecte nette de 5,14 Mds €, un montant trois fois plus élevé que l'année précédente. Malgré un taux d'intérêt maigre à 0,50 %, niveau historiquement le plus bas, les particuliers ont opté pour une épargne de précaution et sans risque. Et ce, au détriment de l'assurance vie. À l'image des mois de mars et d'avril, l'assurance vie a enregistré une collecte négative en mai. Ce mois-ci, le montant des retraits a grimpé à 7,9 Mds €, alors que les versements se sont élevés à 5,7 Mds €. «Le contexte atypique (confinement jusqu'à la mi-mai, puis déconfinement progressif) a restreint le nombre d'opérations et les placements en assurance vie», explique la Fédération française de l'assurance. Pour effectuer des opérations sur ce type de placement, les épargnants préfèrent généralement se rendre en agence. Le désintérêt des Français pour l'assurance vie en mai s'est notamment manifesté au niveau des fonds euros, qui n'ont collecté que 3,8 Mds €, alors que le livret A a collecté à lui seul 3,98 Mds €.

Hausse des prix des logements dans l'ancien accompagnée d'une baisse des marges de négociation

Fin juin 2020, en moyenne nationale, le prix du mètre carré s'établit à 3 269 € pour une maison et à 3 917 €/m² pour un appartement, des montants respectivement en hausse de 5,6 % et de 4,7 %. Et cette tendance haussière se vérifie aussi sur le marché de l'immobilier neuf. Depuis plusieurs mois, la hausse des prix se poursuit et souvent se renforce dans la plupart des grandes villes: Besançon, Lyon, Mulhouse, Nantes et Villeurbanne, voire Montreuil où la progression est de plus de 10 % sur un an. À Paris, même si les tarifs ne progressent que de 5,5 %, le prix du mètre dépasse les 11 000 €/m² dans 11 arrondissements. Et, dans les rares villes où la tendance tarifaire s'incline, le recul de prix est faible, comme à Bordeaux par exemple, la baisse n'est que de 0,7 % sur un an. Fin mai 2020, les marges de négociation sont tombées sous la barre des 4 %. Dans le détail, la remise accordée par les vendeurs s'est élevée à 3,5 % pour les appartements et 3,9 % pour les maisons. Ainsi, pour acquérir le bien convoité, les acheteurs préfèrent renoncer à une négociation de prix. D'autant que les vendeurs restant sur le marché préfèrent retirer leurs biens en attendant la reprise du marché plutôt que de réviser leurs ambitions à la baisse. Cette situation vaut sur les marchés des grandes agglomérations où la pénurie de biens à acquérir accompagne la pression de la demande depuis plusieurs années, mais aussi sur les territoires ruraux et dans les villes moyennes.

Revalorisation de 0,4 % des allocations chômage depuis le 1er juillet

Au 1er juillet 2020, le montant de l'Allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) passe à 29,38 € par jour, contre 29,26 € auparavant. Comme l'an dernier, la hausse est de 0,40 %. Cette revalorisation s'applique à la partie fixe de l'ARE, qui passe de 12,00 € à 12,05 € par jour indemnisé, à laquelle s'ajoute la partie proportionnelle de l'allocation qui équivaut à 40,4 % de l'ancien salaire. L'allocation chômage minimale ARE formation est revalorisée à 21,04 € par jour au lieu de 20,96 €. À Mayotte, l'allocation minimale est portée à 14,68 € par jour (14,62 € par jour auparavant) et l'allocation minimale ARE formation passe à 10,52 € par jour en cas de formation (10,48 € par jour auparavant). 92 % des demandeurs d'emploi indemnisés par l'Assurance chômage au 1er juillet 2020 bénéficient de cette hausse, soit environ 3 millions de personnes. Le coût pour l'Assurance chômage pour le deuxième semestre 2020 et l'année 2021 est de 130 M€. Chaque mois, le demandeur d'emploi doit déclarer son activité professionnelle auprès de Pôle emploi, et selon un calendrier précis (voir: Le calendrier du demandeur d'emploi pour 2020). Dès lors qu'il a travaillé, ne serait-ce qu'une journée, il doit envoyer son bulletin de salaire à Pôle emploi.

Nouvelle liste noire de sites frauduleux publiée par l'AMF et l'ACPR

Sur la promesse d'un rendement élevé, des escrocs proposent aux épargnants d'investir sur le marché des changes non régulés (Forex) ou dans des produits constitués de crypto-actifs. Pour protéger les épargnants, l'Autorité des marchés financiers (AMF) et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution(APCR) mettent en garde le public contre les activités de plusieurs acteurs qui proposent d'investir dans des biens et des placements divers sans y être autorisés. Ainsi, de nouveaux acteurs non autorisés ont récemment été identifiés sur le Forex tels que: www.bitworldfx.com, www.fortiscapitalmanagers.com, https://fr.uptos.com, www.investisafe.com, www.lvmexchange.com/fr/ et www.wavetomarkets.com. Sur les crypto-actifs, on relève 2 sites: bitcoin-storm.com/fr et cryptolegacypro.com/fr. L'ensemble des sites non autorisés est disponible sur le site internet de l'AMF et sur la page web d'Assurance Banque Epargne Info Services. L'AMF et l'ACPR soulignent toutefois que ces listes sont mises à jour régulièrement, mais n'ont pas vocation à être complètes, car de nouveaux acteurs non autorisés apparaissent régulièrement. Pour éviter les déconvenues, les deux gendarmes recommandent de s'assurer au préalable que l'intermédiaire financier figure bien sur la liste des établissements financiers autorisés à exercer en France (Registre des agents financiers) ou de l'Orias. Si l'intermédiaire n'y figure pas, l'autorité indique qu'il est préférable de ne pas répondre aux sollicitations, car les règles de protection des investisseurs, de bonne information ou de traitement des réclamations ne seront probablement pas respectées. Les épargnants peuvent aussi se renseigner en appelant Assurance-Banque-Epargne Info Service au 0811 901 801 ou l'AMF au 01 53 45 62 00.

Bientôt un nouveau téléservice obligatoire pour déclarer une succession

La loi de finances pour 2020 ayant supprimé la possibilité d'utiliser le formulaire papier pour déclarer une succession, un don manuel, un don d'argent ou céder des droits sociaux, le gouvernement vient de préciser que ces démarches devront être effectuées de façon dématérialisée par Internet. Il en est de même pour le paiement des droits générés à l'occasion de ces opérations. Les conditions, les modalités de mise en œuvre et la détermination de la date d'entrée en vigueur des obligations seront bientôt précisées par un arrêté du ministre chargé du budget, au fur et à mesure de l'ouverture du téléservice pour chaque type de déclaration et, au plus tard, le 1er juillet 2025. Le service de déclaration dématérialisée des dons manuels devrait être disponible dans l'espace personnel du site impots.gouv.fr. Rappelons que jusqu'à la mise en place de ce téléservice, les déclarations de don manuel, de sommes d'argent et de succession sont réalisées par la souscription, en double exemplaire, d'un formulaire papier (n° 2735-SD et 2705-SD et suivants).

Remontée des taux maximaux auxquels les banques peuvent prêter

Pour protéger ceux qui empruntent de l'argent auprès des banques, le législateur a établi un seuil de l'usure, c'est-à-dire un Taux annuel effectif global (TAEG) maximal au-delà duquel il est interdit pour un établissement de prêter de l'argent, sous peine de poursuites judiciaires. Pour calculer ce seuil de l'usure, la Banque de France recueille les taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit augmentés d'un tiers. Publiés au Journal officiel à la fin de chaque trimestre pour le trimestre suivant, les seuils de l'usure varient en fonction des catégories de prêts (crédit à la consommation, prêts immobiliers, découvert en compte, crédit renouvelable…), du montant emprunté et de la durée. Pour le 3e trimestre, à partir du 1er juillet 2020, les taux de l'usure ont légèrement remonté, de 0,06 %, sur les prêts de 20 ans et plus, les durées les plus répandues. Il s'agit d'une bonne nouvelle, notamment pour les financements des emprunteurs modestes qui étaient pénalisés par les baisses successives de ces taux d'usure et les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (pas plus de 33 % d'endettement et prêts limités à 25 ans). Cependant, même si les taux moyens des crédits immobiliers sont de 1,40 % sur 20 ans, selon les profils, ils peuvent grimper à 1,85 %, soit un TAEG qui peut largement dépasser les 2,57 % en incluant tous les frais ou en cas d'assurance avec surprime. Cette situation est pénalisante pour les emprunteurs les plus risqués en termes de santé (seniors, risques aggravés), car leurs taux dépassent fréquemment le seuil de l'usure en raison du poids très important de l'assurance. Ainsi, la part des dossiers refusés a grimpé à 9,8 % fin juin 2020, contre 6,6 % à fin mai.

Protégez-vous en souscrivant une garantie des accidents de la vie

Chaque année, 11 millions d'accidents domestiques surviennent en France et provoquent près de 20 000 décès. En cas de dommages corporels, les conséquences financières ne sont que partiellement prises en charge. Les frais médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale et votre complémentaire santé. Mais en cas de séquelles physiques durables, c'est à vous de payer la facture car vous êtes le seul responsable (il n'y a pas de tierce personne contre laquelle vous retourner). Or, les dépenses liées à un handicap (aide à domicile, dommages esthétiques…) peuvent se chiffrer à des centaines de milliers voire des millions d'euros. Il est possible de vous protéger contre ces aléas en souscrivant une garantie spécifique, moyennant une cotisation de 15 à 25 € par mois selon le nombre de personnes de votre foyer. Enfin, il est recommandé de privilégier les garanties qui interviennent lorsque l'invalidité permanente imputable à l'accident est au moins égale à 5 ou 10 %, avec un plafond d'indemnisation d'au minimum un million d'euros.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer