Le 13 octobre, le Conseil de Paris a validé la vente d'un château en Ariège et d'un village de vacances dans le Puy-de-Dôme qui lui appartenaient. Illustration (KRiemer / Pixabay)
La mairie de Paris a validé jeudi 13 octobre la vente de deux de ses biens immobiliers. Elle a réussi à céder un château en Ariège et un village de vacances dans le Puy-de-Dôme à des particuliers. Ils étaient affichés à moins de 120 000 euros.
La Ville de Paris a cassé les prix pour vendre rapidement deux domaines qui lui appartiennent. Une stratégie payante. En effet, le Conseil de Paris a validé jeudi 13 octobre la cession d'un château en Ariège et un village de vacances dans le Puy-de-Dôme.
Des milliers de m2 à moins de 120 000 euros
Le château de Nescus (Ariège), datant du XVIIIe siècle, va être vendu à des particuliers qui entendent y ouvrir des chambres d'hôtes, explique l' AFP . Ils l'ont acquis pour la modique somme de 118 000 euros. La bâtisse s'étend sur 1 500 m2 et compte une parcelle de 3,5 hectares arborés.
Un village de vacances situé à Aydat (Puy-de-Dôme), ses 48 chalets et bâtiments collectifs (plus de 4 000 m2), sa piscine couverte, son court de tennis, son terrain de sport et son bois, vont être vendus pour 100 000 euros à un particulier qui veut y accueillir des gîtes, de l'événementiel et des activités sportives. Le prix de ce second bien a été revu à la baisse « compte tenu du coût des travaux de désamiantage à la charge de l'acquéreur » estimé à 300 000 euros, précise la direction de l'urbanisme dans sa délibération.
L'opposition dénonce la « vente des bijoux de famille »
Les deux ensembles, acquis au début des années 1970 par la ville pour y installer des centres de vacances, avaient été restitués en 2007 par une association de séjours pour les familles des agents de la Ville et des Hôpitaux de Paris. La mairie cherchait depuis à les vendre, les deux biens étant devenus « inutiles au service public parisien » , selon la mairie qui reconnaît une importante dégradation de ces domaines depuis quinze ans.
« On brade le patrimoine de la Ville du fait que jamais personne ne s'est intéressé à ces biens-là » , a déploré le conseiller David Alphand (LR) en fustigeant « l'impéritie budgétaire » de la majorité de gauche qui conduit à cette « vente des bijoux de famille » .
Des centres de vacances plus près de Paris
Un autre opposant de droit dit encore : « La Ville vend beaucoup mais elle vend aussi mal » . « J'assume » , lui a répondu le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire, « parce que notre référence à nous, ce n'est pas que l'argent: nous avons fait le choix de vendre un peu moins cher un bien d'intérêt local » .
Enfin, l'élue communiste Camille Naget a déploré la cession de ces centres de vacances parisiens, soulignant que « 13% des jeunes Parisiens ne partent jamais en vacances » . Emmanuel Grégoire a expliqué privilégier les centres « proches de Paris » .
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