
Selon les spécialistes, le développement des plateformes de location courte durée participe à la pénurie de logements en location dans le département. (Illustration) (Vdugrain / Pixabay)
Depuis 2021, le Morbihan fait face à une crise immobilière marquée par une forte demande de logements locatifs, entraînant une rareté des biens disponibles et des prix en constante hausse. L’enquête annuelle de l’Agence départementale pour l’information sur le logement (Adil 56) a souligné cette tendance, rapporte Ouest-France , ce vendredi 2 février 2024.
« La demande augmente de 60 % »
« Sur l’ensemble du littoral, zone très attractive du Morbihan, nous avons une baisse de 30 % de l’offre locative alors que la demande augmente de 60 % » , a résumé Grégory Lelaurain, directeur de l’agence Guy Hoquet de Vannes. En conséquence, les loyers, qui étaient déjà sur une pente ascendante avant la crise sanitaire, ont connu une hausse significative ces dernières années, selon Falilou Mbacke, chargé d’études à l’Adil.
Ce phénomène s’expliquerait notamment par l’arrivée de la loi DPE, interdisant la location de logements classés G + et limitant le prix des loyers des habitations F et G. D’après le directeur de l’agence Guy Hoquet : « la loi DPE est une bonne chose, mais il faut maintenant voir si des travaux vont réellement être effectués » . Selon le responsable, ces logements se retrouvent donc souvent sur des plateformes de location courte durée comme Airbnb. De ce fait, « ils participent au gonflement des prix » , a également estimé Stéphane Chantraine, gérant de plusieurs agences Laforêt du département.
Des prix toujours plus élevés
Généralement loués par des étudiants ou des jeunes actifs qui finissent par s’en aller, les logements de petites surfaces, comme les studios et les T2, seraient moins touchés par cette saturation. Mais ces derniers étant soumis à une forte concurrence, leurs prix ont augmenté, passant de 500 euros par mois pour un T2 en 2017, d'après Grégory Lelaurain, à des tarifs compris entre 530 et 700 euros aujourd’hui.
Outre le littoral, l’intérieur des terres subit également cette pénurie, comme à Ploërmel et Pontivy. « La location est saturée dans tout le Morbihan » , a conclu Falilou Mbacke. Et la situation ne semble pas près de s’arranger.
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