Dernière ligne droite avant la déclaration, les cinq embûches à éviter pour une défiscalisation réussie en 2025 (Crédits photo: © maurice norbert - stock.adobe.com)
Vous voulez réduire la somme à payer en 2025 au titre de l'impôt sur le revenu ? Dans votre hâte de profiter des dispositifs de défiscalisation avant le 31 décembre, restez attentif à certains pièges.
FIP, FCPI, loi Pinel… les solutions pour payer moins d'impôt sur le revenu sont nombreuses. Mais la carotte fiscale ne doit pas faire oublier les particularités et les risques liés à ces dispositifs. Cela est particulièrement vrai en fin d'année, où les particuliers sont parfois tentés de défiscaliser dans la précipitation afin de bénéficier d'une économie d'impôt l'année suivante. Quels sont les pièges à éviter de 5 principales solutions de défiscalisation ?
1. Gare aux frais et à l'indisponibilité des FIP et des FCPI
Les Fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) et les Fonds d'investissement de proximité (FIP) sont deux solutions de défiscalisation très prisées des particuliers. Elles permettent de bénéficier d'un taux de réduction d'impôt de 18 %, voire de 30 % pour les FIP Corse et outre-mer. Néanmoins, l'argent investi est bloqué pendant une période minimale pouvant aller de 5 à 7 ans. Ce n'est qu'à l'échéance du fonds que l'épargnant pourra récupérer sa mise et l'éventuelle plus-value.
Par ailleurs, les frais appliqués aux FIP et aux FCPI peuvent entamer sérieusement la rentabilité de tels placements. Ceux-ci sont néanmoins plafonnés à 3 % de frais annuels à partir de 4 ans de détention, et en globalité à 30 % du versement initial. Une comparaison détaillée des frais facturés demeure nécessaire.
2. Des SCPI fiscales aux performances variables
Les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permettent aux épargnants d'investir quelques centaines ou milliers d'euros indirectement dans la pierre. Les SCPI fiscales en sont une déclinaison, et offrent la faculté de réduire le montant de son impôt sur le revenu. Cependant, au-delà de l'avantage fiscal, la liquidité des SCPI fiscales est faible, et la revente des parts est souvent difficile. En outre, les performances de ces investissements sont très aléatoires.
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3. Des frais d'entrée à scruter à la loupe sur les PER
Les Plans d'épargne retraite (PER) sont une solution de placement alliant préparation de son passage à la retraite et défiscalisation au cours de sa vie active. Cependant, certains acteurs proposant ce type de contrat facturent des frais d'entrée exorbitants. Gilles Belloir, directeur général du courtier Placement-direct.fr, résume la situation : "Certains gestionnaires mettent en avant l'économie d'impôts, estiment que l'épargnant est anesthésié et se permettent de charger les frais".
4. Un investissement avec la Loi Pinel qui se prépare
Vous voulez réduire le montant de votre impôt sur le revenu en 2025 ? Certains investissements défiscalisants demandent du temps pour être correctement préparés, et ne peuvent pas être concrétisés dans la précipitation. C'est le cas de l'investissement immobilier avec la loi Pinel, et ce même si ce dispositif doit disparaître le 31 décembre 2024.
En effet, la loi Pinel permet d'obtenir un avantage fiscal à la condition d'acquérir un bien immobilier et de s'engager à le mettre en location pendant une période de 6, 9 ou 12 ans. Il est donc indispensable de prendre le temps de la réflexion et d'analyser avec minutie le potentiel du bien en matière de location et de revente.
5. Des rendements très incertains pour les Sofica
Les Sofica sont des sociétés de financement dont l'investissement est centré sur l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel. Les particuliers qui en acquièrent des parts profitent d'un avantage fiscal conséquent, allant de 30 à 48 % du montant investi. Qui plus est, le plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros ne s'applique pas, et la limite est portée à 18 000 euros.
Cependant, il faut compter au moins 5 ans avant de pouvoir céder des parts de Sofica. Par ailleurs, les performances de ce type de placement sont souvent faibles, avec un remboursement du prix des parts qui est souvent compris entre 40 et 90 % de leur valeur initiale.
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