Avec son concept d'économie de la connaissance, le professeur Idriss Aberkane propose un nouveau modèle de croissance et de développement économique. Sa théorie est fondée sur l'exploitation des ressources inépuisables comme la connaissance, alors que l'économie traditionnelle s'appuie sur des matières premières naturelles et limitées. Explications.

La matière exploitée se raréfie, tandis que la connaissance transmise se démultiplie
Une ressource infinie de croissance : la connaissance
Selon Idriss Aberkane, en s'appuyant sur des matières premières épuisables, les modèles actuels de développement économique portent en eux-mêmes leurs propres limites. À l'inverse, la connaissance étant une ressource infinie, il y aurait tout intérêt à l'exploiter pour atteindre une croissance potentiellement infinie. Pour illustrer son concept, Idriss Aberkane rappelle que le partage d'un bien matériel revient à le diviser, alors que le partage d'un bien immatériel revient à le démultiplier.À l'image d'un savoir, qui grandit en fonction du nombre de personnes à qui on le transmet, l'économie de la connaissance trouve ses origines dans les théories du biomimétisme. Selon elles, le développement humain doit s'inspirer de l'observation des écosystèmes naturels pour mettre au point ses modèles de société et pour avancer en matière d'innovations technologiques.
Une économie inspirée de la nature
Les progrès scientifiques les plus performants sont ceux qui tirent leurs racines directement de la nature. En conséquence, selon Idriss Aberkane, l'économie de la connaissance passe d'abord par une étude des phénomènes naturels par les chercheurs, techniciens ou scientifiques, qui pourront ensuite proposer des innovations aux bienfaits potentiellement infinis, car intégrés à la nature.C'est le cas, par exemple, pour les déchets industriels rejetés par les usines. Leur coût est énorme pour les entreprises qui les produisent et pour la société entière qui doit les subir. Idriss Aberkane propose de renverser le problème, en concevant des usines qui produisent comme le fait la nature, sans aucune pollution.
Selon le chercheur, l'adoption des modèles économiques basés sur la connaissance se fera par étapes. Avec le temps, le progrès est d'abord considéré comme ridicule, puis comme dangereux, avant de finalement sembler être évident. Dans plusieurs générations, il semblera évident de ne plus exploiter les matières premières comme on le fait actuellement, mais plutôt de mettre toutes les connaissances humaines au service du développement.
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