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L'État veut monter avec les banques des crédits à faible taux pour l'achat des voitures propres
information fournie par Le Figaro 21/11/2018 à 13:01

Pour désamorcer la colère des «gilets jaunes», des députés de LREM défendent la mise en place de dispositifs bancaires ciblés pour aider les plus démunis à financer les véhicules concernés par la prime à la conversion. Bercy soutient la démarche, affirment les élus.

Pour désamorcer le conflit des «gilets jaunes», le gouvernement cherche la solution. Après avoir renforcé la prime à la conversion, l'Etat pourrait adopter une mesure soufflée par trois députées de La République en Marche (LREM) qui prônent la mise en place de crédits à faibles taux pour aider les plus démunis à acquérir des voitures moins polluantes.

«Nous mettons le paquet pour accompagner les Français: suite aux inquiétudes des «gilets jaunes» sur l'accès au crédit pour acheter une voiture propre nous demandons avec Olivia Gregoire et les députés de la République en Marche que les banques s'engagent avec nous», indique Amélie de Montchalin, députée LREM. «La 1ère marche à franchir peut-être compliquée pour changer de véhicule. Oui, la voiture est indispensable pour beaucoup. Oui, nous écoutons et travaillons à des propositions pour disposer plus facilement des premiers euros nécessaires au franchissement de cette 1ère marche», souligne Olivia Gregoire, également députée de la majorité.

«Le travail est enclenché avec Bercy, la Fédération bancaire française (FBF) et les établissements», assure l'élue de Paris. «Nous planchons sur les contours de la proposition et défendons l'idée d'un taux adapté pour aider les Français à acquérir des véhicules propres», indique la membre de la commission des Finances à l'Assemblée Nationale.

De son côté, Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire a également soutenu l'idée d'un prêt à taux zéro. «On pourrait prévoir un prêt à taux zéro pour les ménages modestes qui s'équipent d'un véhicule performant du point de vue écologique, en plus des primes à la conversion», a récemment indiqué l'élu avec une garantie de l'Etat. Mais cette piste ne semble pas privilégiée.

Aider à l'achat de véhicules concernés par la prime à la conversion

«Par l'argent public, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour inciter et aider les Français à acquérir des véhicules propres, via notamment la prime à la conversion renforcée», indique un porte-parole de LREM. «Le problème, pour certains Français, reste de financer les véhicules qui font l'objet de cette prime. Nous avons donc engagé une réflexion avec les banques pour trouver une facilité bancaire adaptée. La solution pourrait passer par des prêts à faibles taux ou par la location longue durée suivie de l'achat de la voiture. À ce stade, nous ne privilégions pas de pistes», ajoute le représentant de la majorité.

Peu avant la mobilisation du 17 novembre, le gouvernement avait en effet annoncé une série de coups de pouce destinés à aider les plus démunis à changer de véhicules. Le premier ministre a, entre autres, annoncé une hausse de la prime à la conversion pour les plus modestes. Elle permet de remplacer un véhicule considéré comme polluant (construit avant 2001) par une voiture neuve ou d'occasion qui consomme et pollue moins. Cette «super prime à 4000 euros» est destinée aux 20% de Français les plus modestes souhaitant acheter un véhicule thermique, électrique ou hybride. François de Rugy a précisé qu'elle serait amplifiée de 1000 euros pour les nouveaux bénéficiaires que sont les ménages imposables, et «de 2000 euros pour les ménages non imposables qui roulent beaucoup, soit ceux qui habitent à plus de 30km de leur lieu de travail ou qui sont des professionnels indépendants». Selon le gouvernement, cela pourrait représenter 100.000 primes supplémentaires. Des mesures qui n'ont toutefois pas permis d'apaiser la colère des «gilets jaunes» et ne sont pas suffisantes pour aider les plus modestes à franchir le pas. Reste à savoir si les banques sont prêtes à voler au secours de l'État sur ce dossier brûlant. Cette solution très économique pour l'État aurait les faveurs de Bercy...

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